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La Pinacothèque du Castello Sforzesco rouvre ses portes

1. La cour ducale du Château autour de laquelle, au premier
étage, s’étendent les salles de la Pinacothèque
Photo : D.R.
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Après plus de quatre ans de fermeture, la collection, essentiellement de peinture du Nord de l’Italie, depuis le Quattrocento jusqu’au XVIIIe siècle, est désormais présentée avec une sélection d’œuvre et une muséographie nouvelles et réussie.

La collection de la Pinacothèque actuelle a rejoint le Castello Sforzesco (ill. 1), demeure de la cour milanaise des Visconti et des Sforza, en 1900. Au XIXe comme au XXe siècles, les collectionneurs milanais lèguent tant d’œuvres à la « collezione civica » de leur ville qu’elle connaît six réaménagements successifs, la dernière muséographie datant de la fin des années 1970. La Pinacothèque a de nouveau fermé ses portes en 1999. L’objectif était de moderniser les conditions de conservation, de réaménager les salles (ill. 2) au profit d’une muséographie plus adaptée et lisible, et d’opérer une nouvelle sélection des œuvres – notamment en fonction des nouvelles attributions. Aujourd’hui, au terme de ce travail mené par la conservatrice Laura Basso avec le directeur des collections Ermanno A. Arslan et Mauro Natale, professeur à l’Université de Genève et responsable du projet scientifique, 230 pièces sont visibles sur 1508 conservées. Ce nombre fortement réduit s’explique par l’espace lui-même limité par la structure du château et, en premier lieu disent les conservateurs, par la nécessité d’exclure une importante part de la collection, de qualité très inégale.


2. La nouvelle disposition des salles de la Pinacothèque
© Castello Sforzesco
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L’ensemble reflète l’histoire du goût des collectionneurs milanais : relativement hétéro- gène, dépourvu d’oeuvres toscanes ou romai- nes, presque uniquement consacré à la peinture (outre quelques sculptures et quelques médailles), il offre un choix de haute tenue de la peinture du nord de l’Italie, Lombardie surtout, Vénétie également. « Il y a un Filippo Lippi et un portrait de Bronzino, mais ils sont arrivés davantage par un caprice de l’histoire que selon un dessein raisonné », dit Mauro Natale ; il reste que la nouvelle sélection, faite donc d’après des critères de qualité – ce qui n’exclut pas, rigoureusement, les peintres mineurs ou anonymes – donne à voir, surtout pour les XVe et XVIe siècles, un aperçu convaincant et riche de l’histoire de la peinture lombarde.

La nouvelle muséographie, signée Valter Palmieri, privilégie la clarté d’un parcours chronologique, en accentuant les rapprochements entre les œuvres d’une même période ou d’un même courant par des proximités spatiales, et en soulignant celles de première importance par des cimaises individuelles. Il n’y a pas de chevauchements ou de perspectives malencontreuses ; l’accrochage oscille selon les salles entre une certaine densité et un minimalisme presque trop aéré (salle XX). Parce que la…

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