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La collection Phillips à Paris

Paris, Musée du Luxembourg, jusqu’au 26 mars 2006

1. Vincent Van Gogh (1853-1890)
Les paveurs (boulevard de Saint-Rémy), 1889
Huile sur toile - 73,7 x 92,8 cm
Washington, Phillips Collection
Photo : Service de presse
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Soixante-sept chefs-d’œuvre de la fondation Phillips de Washington, actuellement fermée pour travaux [1], sont accrochés aux cimaises du Musée du Luxembourg. Un choix reflétant bien le cœur de la collection, c’est à dire l’évolution de l’art français entre 1850 et 1950 et les débuts de l’école de New York. Le catalogue, les panneaux didactiques dans les salles et les articles parus dans la presse retracent la belle aventure de Ducan Phillips. Héritier aisé, avec moins de moyens que d’autres mécènes mais avec persévérance, il eut la révélation des Impressionnistes, lorsque touriste en Europe, il découvrit l’ancien musée du Luxembourg et la galerie Durand-Ruel. Il réalisa ensuite son rêve de jeunesse de bâtir une collection d’art moderne outre-Atlantique. Au-delà de l’hagiographie, il aurait été intéressant de le comparer à ses « rivaux » de la côte Ouest, puisque on dispose désormais pour chacun d’expositions récentes les concernant, ayant eu lieu en France ces dernières années. S’agissant du XIXe siècle, ses choix sont très différents de ceux de Grenville L. Winthroop (qui appréciait Ingres et Gustave Moreau) ou de ceux des Havemeyer et autres passionnés du Réalisme. Pour le siècle dernier, Phillips (et ce n’est pas un reproche de notre part) n’a ni l’audace de Leo et Gertrude Stein, ni la constance des sœurs Cone, ni la vision sociale de l’art d’Alfred Barnes. Phillips est un collectionneur d’art moderne presque paradoxal. Il n’est pas emporté par ses passions, c’est un intellectuel qui a besoin de temps pour accepter l’avant-garde. Il considère l’Armory Show de 1913 « stupéfiant de vulgarité », qualifie Matisse de grossier et trouve que Picasso manque de sincérité ! En 1944, il acquiert des Kandinsky peints trente ans auparavant. Lorsqu’il hérite de…

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