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L’édition 2024 de la BRAFA ouvre ses portes

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Brussels Expo (Palais 3 et 4), du 28 janvier au 4 février 2024.

C’est dans une réjouissante atmosphère de fête surréaliste que la 69e édition de la foire bruxelloise vient d’ouvrir ses portes au public, avec un décor très réussi puisant son inspiration dans les tableaux de Paul Delvaux qui parsèment encore davantage qu’à l’ordinaire les stands des 132 galeries venues cette année. Les vingt nouveaux exposants accueillis au palais des expositions du Heysel sont en majorité spécialisés en art ancien et moderne, ce qui rassurera les amateurs - et donc les lecteurs de La Tribune de l’Art - qui pouvaient légitimement s’inquiéter du tournant très, voire trop, contemporain pris par une foire réputée pour son bel éclectisme et son atmosphère chaleureuse. Plusieurs antiquaires ont en effet choisi de se retirer du marché mais d’autres ont renoncé à la BRAFA, pour différentes raisons même s’il ne faut pas se voiler la face : la TEFAF de Maastricht a impitoyablement recruté les têtes d’affiche de sa consœur belge, qui montait en gamme d’année en année, et bien rares sont les marchands ayant le stock - et les reins assez solides - pour enchaîner ces deux salons organisés à quelques semaines l’un de l’autre dans deux pays limitrophes.

1. Pays-Bas méridionaux, sans doute Bruxelles
Scène de cour, début du XVIe siècle
Laine et soie - 259 x 228 cm
Malines, Manufacture royale De Wit
Photo : Manufacture royale De Wit
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De Wit Fine Tapestries fait heureusement partie de ceux-là, et c’est un véritable soulagement tant l’on peine à imaginer la BRAFA sans les trésors textiles dévoilés sur leur stand : retenons cette année la pièce phare que constitue l’énigmatique Scène de cour probablement tissée à Bruxelles même aux alentours de 1500. Si le sens exact de cette tapisserie (ill. 1) nous échappe encore, la notice de M. Guy Delmarcel fournit des clefs de lecture éclairant sa signification : le célèbre spécialiste qui veilla longtemps sur les chefs-d’œuvre des Musées royaux d’Art et d’Histoire de la capitale belge y voit une allusion à un mariage noble ou bien peut-être à une scène d’un poème allégorique médiéval. Quoiqu’il en soit, on admire tout autant la scène centrale où divers personnages se pressent autour de la dame assise sur son trône que les délicates bordures peuplées d’oiseaux voltigeant séparés par huit fines branches de fleurs cantonnées dans leurs huit compartiments rectangulaires.

2. Jan van Mekeren (1658-1733)
t Blommenkabinet, fin du XVIIe siècle
Bâti de chêne et marqueterie de bois variés - 206 x 171 x 61 cm
Amsterdam, Zebregs & Röell
Photo : Zebregs & Röell
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De leur côté, Guus Röell et son associé Dickie Zebregs participent pour la toute première fois à la BRAFA mais prévoient d’enchaîner avec la TEFAF de Maastricht, où nous les avions découverts l’année dernière dans la section Showcase. Ces deux marchands cultivent un esprit de cabinet de curiosités du plus bel effet, partagé par la galerie Finch & Co. qui expose non…

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