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Jules Adler (1865-1952). Peindre sous la Troisième République

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Dole, Musée des Beaux-Arts, du 17 octobre 2017 au 11 février 2018.
Evian, Palais Lumière, 3 mars - 21 mai 2018.
Roubaix, Musée d’art et d’industrie André-Diligent, La Piscine, du 29 juin au 22 septembre 2019.
Paris, Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, du 17 octobre 2019 au 16 février 2020.

1. Jules Adler (1865-1952)
Autoportrait, 1912
Huile sur toile - 54 x 45 cm
Collection particulière
Photo : ADAGP, Paris, 2019/Photo Yves
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Qui connaît aujourd’hui le peintre Jules Adler ? C’est par cette phrase à la fois provocante et lucide que les trois commissaires généraux de la rétrospective dédiée à l’artiste (ill. 1) commencent leur introduction à l’ouvrage qui accompagne l’exposition. On ne peut que saluer l’ambition et le courage des personnes à l’origine de ce projet, d’abord matérialisé par un colloque organisé en janvier 2016 en partenariat avec le Centre Georges Chevrier de l’Université de Bourgogne puis par cette solide rétrospective rassemblant une centaine d’œuvres. Cette exposition, dont le label d’intérêt national se justifie amplement, est le fruit de la collaboration entre plusieurs institutions « de région », même si elle s’achèvera finalement par une étape parisienne. C’est le musée de Dole, dans la région d’origine du peintre, qui fut à l’origine de ce projet de rétrospective, initié dès 2015. Jules Adler a ensuite été exposé à Evian, au Palais Lumière, avant d’avoir les honneurs de La Piscine de Roubaix. Cette halte nordique, sur laquelle porte notre recension, s’explique aisément tant les sujets de prédilection de l’artiste sont au cœur des préoccupations du musée de cette cité industrielle et ouvrière, qui s’intéresse depuis toujours à la représentation des travailleurs et qui vient justement de s’enrichir de deux paysages exécutés par Adler à Charleroi, récemment offerts par M. Vincent Foucart [1]. La Piscine a également toujours eu à cœur de remettre à l’honneur des artistes volontiers oubliés par l’histoire de l’art.


2. Jules Adler (1865-1952)
La Mère, 1899
Huile sur toile - 170 x 130,5 cm (détail)
Poznań, Musée national
Photo : Alexandre Lafore
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3. Jules Adler (1865-1952)
Les Las, 1897
Huile sur toile - 181 x 251 cm
Paris, CNAP, en dépôt au musée Calvet d’Avignon
Photo : Alexandre Lafore
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C’est donc à la redécouverte d’une personnalité artistique complexe mais largement négligée depuis des décennies que nous invite le parcours de l’exposition. Jules Adler pourrait pourtant illustrer à lui seul le cursus honorum d’un artiste officiel de la IIIe République : comme l’écrit Catherine Méneux dans un des passionnants essais de l’ouvrage qui accompagne l’exposition, « la majeure partie de ses œuvres ont non seulement été acquises par des collectivités publiques mais les visiteurs de l’Exposition universelle de 1900 ont également pu revoir La Mère (ill. 2) et Les Las (ill. 3), exposés à la Centennale. ». S’il ne fut jamais l’égal d’un Jules Bastien-Lepage ou d’un Eugène Carrière, l’artiste connut l’estime et les honneurs, même s’il dut attendre 1907 pour obtenir la Légion d’honneur et s’il dut se contenter de rester sur le seuil de l’Institut de France, échouant sept fois (!) à se…

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