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Ève ou la folle tentation

Autun, Musée Rolin, du 23 juin au 15 octobre 2017.

1. Gislebertus (second quart du XIIe siècle)
La Tentation d’Ève
Calcaire- 71,5 x 69 x 32 cm et 71,5 x 65 x 36 cm
Autun, Musée Rolin
Photo : Didier Rykner
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La Tentation d’Ève (ill. 1) est l’une des œuvres les plus célèbres du Musée Rolin, mais aussi l’une des sculptures romanes les plus importantes conservées dans un musée français. Elle ne doit cependant pas être vue comme une figure isolée, mais bien comme faisant partie du décor d’un portail de la cathédrale d’Autun aujourd’hui disparu. C’est à la reconstitution - au moins virtuelle - de cet ensemble, à la place de l’œuvre dans l’art du Moyen Âge et plus largement à Ève dans l’histoire de l’art qu’est consacrée l’exposition du musée Rolin. C’est la troisième fois que cet établissement bénéficie d’une coopération avec le Louvre (après Bologne et le pontifical d’Autun, et De Goya à Delacroix), ce qui explique que le commissariat ait été confié, avec Brigitte Maurice-Chabard et Françoise Perrot, à Pierre-Yves Le Pogam, conservateur au département des sculptures.

L’exposition est excellente, et accompagnée d’un catalogue qui ne l’est pas moins. Elle a été l’occasion ou la conséquence de la restauration de l’Ève, essentiellement un nettoyage qui a donné des résultats spectaculaires. L’œuvre qui était très sale a retrouvé la belle couleur de la pierre et le modelé apparaît extrêmement bien conservé. Les premiers textes du catalogue expliquent cette restauration et étudient la place du personnage dans le linteau du portail latéral (le portail principal, lui, est toujours conservé et en place). La première salle de l’exposition est consacrée directement à l’Ève d’Autun et la rapproche de cinq fragments de sculptures provenant des portails de la cathédrale Saint-Lazare également conservés au Musée Rolin. Le plus fascinant est sans doute la tête de diable (ill. 2) chargé de faire succomber Ève, et le plus complet Le Ravissement de la Madeleine (ill. 3) découvert en 1907 dans…

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