Contenu abonnés

Entretien avec Mathilde Augé, directrice exécutive de WMF France

Toutes les versions de cet article : English , français
1. Mathilde Augé, directrice exécutive du WMF France
Photo : WMF
Voir l´image dans sa page

Le World Monument Fund est une organisation internationale pour la défense de l’architecture et du patrimoine. Elle avait une filiale en France qui a participé à de nombreux chantiers de restauration dans tout le pays. Après avoir fermé son bureau en 2017, elle revient s’installer à Paris en 2023. Entretien avec Mathilde Augé, directrice exécutive du WMF France.

Pouvez-vous évoquer votre parcours ?

Après une classe préparatoire, j’ai intégré l’École Normale Supérieure et choisi la filière histoire de l’art. Je me suis alors intéressée aux relations artistiques entre Paris et Istanbul au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Puis j’ai souhaité faire une école de commerce et suis entrée à HEC. Une fois mes études achevées, j’ai commencé à travailler pour différentes maisons d’édition, avant de rejoindre le French Institute Alliance Française, l’Institut de l’Alliance française (FIAF) à New York. Durant six années, j’ai organisé des conférences, conçu une stratégie digitale pour la programmation culturelle, mis en place des expositions temporaires sur des sujets très variés liés à la culture française, la dernière étant consacrée à Jean-Jacques Sempé. J’ai rejoint le World Monument Fund le 1er avril dernier et me voilà de retour en France. Nos bureaux sont actuellement abrités par la Sauvegarde de l’art français, dans le neuvième arrondissement de Paris ; j’ai la chance de travailler sous un chef-d’œuvre de Simon Vouet, Aurore et Céphale.

Pouvez-vous expliquer pourquoi le bureau parisien du WMF, ouvert en 1989, a fermé en 2017 et pourquoi la décision a-t-elle été prise de le rouvrir en 2023 ?

La fermeture du bureau en 2017 s’est inscrite dans un moment de réorganisation globale de l’organisation, après un changement à la direction et dans un contexte économique plus compliqué. Néanmoins, la France joue un rôle essentiel dans le monde du patrimoine, il était donc difficile pour le WMF de ne pas avoir de bureau à Paris. Tout d’abord, c’est un pays au patrimoine particulièrement riche pour lequel nous avons œuvré en finançant une trentaine de projets ; en outre, nous avons des partenariats dans le monde avec des institutions et des experts installés en France tels que l’Unesco et l’Icomos. Il était donc important de relancer notre filiale dans l’Hexagone. L’arrivée en 2019 d’une nouvelle présidente, Bénédicte de Montlaur - qui est d’ailleurs française - a donné un nouvel élan, tandis que la généreuse donation de la Florence Gould Foundation - 1 500 000 euros – nous a permis de consolider cette nouvelle filiale. Au total, près de 7 millions sont actuellement mobilisés dans le pays. Nous avons réussi à constituer un conseil d’administration prestigieux, présidé par son altesse le prince Amyn Aga Khan, qui réunit des personnalités très diverses [1]. Un comité scientifique sera composé ces prochains mois.


2. Vue de la…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.