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Emil Nolde (1867-1956)

Paris, Galeries nationales du Grand Palais, du 25 septembre 2008 au 19 janvier 2009
Musée Fabre de Montpellier du 7 février au 24 mai 2009.

1. Emil Nolde (1867-1956)
La Cima della Pala et la Vezzana, 1897
Carte postale n° 28
Chromolithographie - 9 x 14 cm
Neukirchen, Stiftung Seebüll Ada und Emil Nolde
Photo : Nolde Stiftung-Seebüll
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Si l’expressionnisme allemand, selon les dires mêmes des organisateurs de la présente exposition, « reste un sujet neuf en France », que dire d’Emil Nolde, sans doute son représentant le plus flamboyant, puisqu’il aura fallu attendre 2008 pour lui voir consacrer une rétrospective dans notre pays, plus de cinquante ans après sa mort. On ne saurait parler de négligence ou d’ostracisme mais bien, plutôt, de la réticence de l’œil français, tout de justesse et de mesure, pour cet art écorché, violent et d’une force qui étonne toujours. Emil Nolde n’aimait pas être qualifié d’expressionniste, et ce qui séduira le visiteur de cette impressionnante réunion (quatre-vingt-dix peintures, soixante-dix aquarelles) c’est justement la liberté et l’authenticité d’un œuvre finalement inclassable. Figure de l’avant-garde, maître de l’art moderne, Nolde n’est ni un théoricien, ni un militant revendicatif, ni le défenseur d’un système péremptoire ou d’un formalisme téléologique, mais un véritable artiste en communication immédiate avec sa vision, ses impulsions, ses influences. De cette vocation spontanée et irrépressible découle un art multiforme, tant sur le plan du sujet que de la facture, dans lequel l’idée et la forme ne se livrent pas un combat stérile mais se nourrissent perpétuellement. On aura ainsi du mal à esquisser une logique d’évolution cohérente et définitive, de celles que les historiens de l’art affectionnent tant : si l’exposition, comme il convient, tente une approche en partie chronologique, mais qu’équilibre des thèmes (lieux, sujets, moments de vie, voyages), on s’aperçoit vite des limites de toute organisation raisonnée. L’artiste pratique au même moment et durant toutes les périodes des factures très différentes, s’inspire de sujets allant du « réalisme » au fantastique, en un mot, reste libre jusqu’au bout.


2. Emil Nolde (1867-1956)
Jour de moisson, 1905
Huile sur toile - 73 x 92 cm
Genève, Collection particulière
Photo : D. R.
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Né dans le petit village dont il prendra le nom en 1902, Emil Hansen est issu d’une famille de paysans. Cette origine modeste et rurale, à l’extrême nord de l’Allemagne, tout près de la frontière danoise, est sans doute cruciale pour comprendre la personnalité de l’artiste. Le lien de Nolde avec la terre, l’enracinement dans une culture populaire, mi païenne, mi protestante, imprégnée des vieilles légendes germaniques ne se démentiront pas et plus que tout autre revendication de caractère formel ou théorique, le peintre ne cessera de faire référence à son origine et à l’Allemagne. La salle introductive de l’exposition livre la première toile de l’artiste et les aquarelles que lui inspira la montagne alors qu’il enseignait au Musée…

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