Décors à protéger (1) : Le Cyrano, rue Biot à Paris

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Nous allons donc, dans cette série d’articles, signaler l’intérêt de décors de restaurants, de bars ou de boutiques qui ne sont pas, a priori, protégés (voir cet éditorial). Et nous commencerons pas un petit restaurant près de la place Clichy que nous a fait connaître un lecteur de La Tribune de l’Art : Le Cyrano qui, extérieurement (ill. 1), ne présente aucun caractère notable, contrairement à son intérieur.


1. Le Cyrano, 8 rue Biot, 75017 Paris
Photo : Didier Rykner
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Nous n’avons trouvé aucune information sur son historique ni sur son décor. Celui-ci est pourtant très beau (ill. 2 à 4), fait de mosaïques de style Art nouveau, de peintures sous verre représentant des scènes et des personnages de Cyrano de Bergerac, la pièce éponyme d’Edmond Rostand, et de luminaires qui semblent, comme tout le reste, d’origine. Il faudrait étudier cet ensemble, avec son vieux zinc où l’on voit encore la marque du fabricant : «À l’ouvrier de la Bastille/A. Roux fils/46 bd de La Bastille» (ill. 5).


2. Décor intérieur du Cyrano (vers 1910 ?)
Photo : Didier Rykner
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Les lieux viennent de changer de propriétaires, l’ancien nous ayant expliqué qu’il avait recherché un successeur désireux de conserver ce décor qui fait tout le charme de l’endroit. Celui-ci ne semble donc pas menacé à court terme, mais son absence de protection peut faire craindre le pire pour l’avenir : l’ancien propriétaire nous a en effet indiqué avoir refusé le «pont d’or» qu’un amateur lui proposait pour son achat. Il est évident qu’une inscription monument historique, a minima, s’impose pour celui-ci, afin d’éviter qu’il ne disparaisse un jour sans laisser de traces.


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Nous souhaitons donc, via cet article, faire connaître la demande de protection que nous faisons auprès de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France. Nous envoyons simultanément un courrier avec accusé-réception à l’attention du DRAC, et nous rappellerons régulièrement la nécessité d’une inscription.
Les lecteurs de La Tribune de l’Art peuvent, s’ils le souhaitent, s’associer à notre démarche, soit en commentant l’article, soit en nous envoyant un message que nous mettrons à la suite de celui-ci, soit en adressant également la même demande à la DRAC Île-de-France.


5. Cartel sur le zinc indiquant le fabriquant
Photo : Didier Rykner
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Et comme nous le suggérions dans notre éditorial, nous remercions tous les lecteurs qui pourront nous envoyer des signalements de décors à protéger dans d’autres restaurants, bars ou boutiques.

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