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Dans les coulisses du Musée Fesch. Chronique d’une résurrection

Auteur : Marie-Dominique Roche

Il est bien rare, « devoir de réserve » oblige, qu’un conservateur prenne la parole pour dire, de manière aussi directe que le fait Marie-Dominique Roche, ce qu’il a vécu au cours de sa carrière professionnelle. Aujourd’hui à la retraite, celle qui fut conservateur du Musée Fesch de 1973 à 1993 conte ce que fut, pendant ces trente années, le combat qu’elle dut mener afin de sauver ce qui est aujourd’hui l’un des plus importants musées français, et un établissement internationalement reconnu pour l’importance de sa collection de peintures italiennes. Si l’on fait abstraction de certaines naïvetés, et d’une tendance un peu prégnante à l’auto-complaisance, ce récit passionnant montre comment en France la sauvegarde du patrimoine passe souvent par la volonté inflexible de certaines personnes soucieuses du bien commun et comment la présence d’élus incompétents ou soumis aux pressions locales, et d’autorités de tutelle trop lointaines, peut conduire à un vandalisme parfois irréversible. Pour ces raisons, ce livre est bien plus qu’une simple histoire du musée Fesch, de son origine jusqu’à nos jours. Les leçons qu’on en retire doivent être méditées.

On sait que Joseph Fesch, demi-frère de Laetitia Bonaparte et donc oncle de l’Empereur, constitua la collection de tableaux la plus considérable sans doute de tous les temps. Plusieurs dizaines de milliers de toiles, souvent achetées par lot, formaient un ensemble certes hétéroclite mais où les chefs-d’œuvre se comptaient en nombre. Il en légua une partie à la ville d’Ajaccio pour créer un « Institut d’études », mais Joseph Bonaparte contesta le testament et seule une partie arriva effectivement en Corse. Des œuvres furent données à Bastia, à Corte, ou distribuées dans des églises de village où l’on en trouve encore certaines. L’histoire exacte reste confuse, faute d’archives et d’inventaires précis. Toujours est-il que sur les plus de 800 tableaux arrivés effectivement à Ajaccio en 1852, seuls 188 étaient encore conservés…

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