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Clochemerle à Notre-Dame

« Qu’il ferme sa gueule ! » Malgré les innombrables réactions qu’elle a suscitées, la tirade grossière et vulgaire du général Georgelin devant la commission des affaires culturelles de l’Assemblée Nationale a sans doute peu de chance de rester dans l’Histoire, sinon comme une preuve supplémentaire de l’absurdité de la loi d’exception pour restaurer Notre-Dame de Paris, et de la manière consternante dont cette affaire est menée par le pouvoir politique.


Le général Georgelin devant la commission des
affaires culturelles de l’Assemblée Nationale
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Cette audition (voir la vidéo) était particulièrement instructive. On y a appris entre autres que l’établissement public présidé par le général Georgelin emploierait pas moins de 40 personnes. Lorsque l’on sait les réductions de personnel qu’ont connues les différents services du ministère, et que l’on apprend - c’est tout nouveau - qu’il est désormais question de supprimer le service de l’Inspection des Patrimoines (nous y reviendrons lorsque nous en saurons davantage), cette gabegie de personnel, qui aboutit, car le général vient faire ses courses dans la direction des Patrimoines, à vider encore davantage le ministère de sa capacité d’action, est un véritable scandale.

Le général Georgelin a décrit la future organisation de cet établissement public qui, outre un directeur général, Philippe Josse, bénéficiera de trois directions : une direction administrative et financière, une direction de la maîtrise d’ouvrage, et une direction communication, mécénat et métier d’art. Il faut dire que l’argent coule à flot : le milliard de promesses de dons n’est pas loin d’être atteint, et contrairement à ce que certains craignaient, ils seront très certainement tous versés. Les économies ne sont certes pas à l’ordre du jour.

La dérive autoritaire du général Georgelin n’est évidemment pas une surprise. Les établissements publics, véritables États dans l’État,…

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