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Camille Claudel sort de ses réserves

1. Camille Claudel (1864 -1943)
Vertumne et Pomone, 1905
Marbre - 91 x 80 x 41,8 cm
Paris, Musée Rodin
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7/10/13 - Exposition - Paris, Musée Rodin - Deux fois morte en quelque sorte : internée en 1913, décédée en 1943, elle ne sculpta jamais plus au cours des trente dernières années de sa vie. Le Musée Rodin rend hommage à Camille Claudel, disparue il y a soixante-dix ans, en exposant du 1er au 20 octobre (moins d’un mois donc) [1], les vingt-deux sculptures de l’artiste qu’il conserve dans ses collections, dont quatre, et non des moindres, furent données par son frère, Paul Claudel : Vertumne et Pomone, L’Âge mur (deux versions) et Clotho.
Plâtres, marbres, bronzes de différentes époques marquent les étapes de la carrière - trop courte - de celle qui, après s’être formée chez Alfred Boucher, entra en 1884 dans l’atelier de Rodin et devint son élève puis son assistante, sa praticienne, sa muse et sa maîtresse.
Une vitrine montre ses recherches plastiques à travers différentes têtes d’expression et fragments de corps. Elle subit l’influence du maître, bien évidemment, comme le montre la Jeune Fille à la gerbe qui fait directement écho à la Galatée de Rodin. Les ombres du Baiser ou de L’Éternelle Idole planent aussi sur Sakountala, première sculpture importante de Claudel qui illustre ici un texte du poète et dramaturge Kalidasa ; Sakountala et son époux se retrouvent après avoir été séparés par un enchantement. La première version en plâtre date de 1886 environ, mais il faudra attendre 1905 pour que l’œuvre surgisse du marbre, sous le titre de Vertumne et Pomone (ill. 1), et du bronze (fondu par Eugène Blot) sous le titre de L’Abandon. Il est d’ailleurs intéressant de voir glisser l’interprétation du sujet de la légende indienne à la mythologie greco-romaine pour finalement traduire un sujet plus intime. Le traitement du marbre, son aspect très poli, notamment pour les chairs, sont caractéristiques de Camille…

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