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Actualité du musée Crozatier : restaurations, acquisitions, expositions

10/6/21 - Acquisitions, restaurations - Le Puy en Velay, Musée Crozatier - En peau de serpent, c’est toute une panoplie, composée de deux pantalons, d’une veste, d’une capeline, de guêtres et de trois couvre-chefs, qui fut confectionnée par le célèbre chasseur de vipères, tailleur de son métier, Jean-Baptiste Courtol, dans la région du Puy-en-Velay (ill. 1). Rattrapé par son destin, il mourut d’une morsure venimeuse en 1902. L’ensemble, qui fut donné au musée Crozatier après sa mort, a été soigneusement restauré pour figurer dans une exposition sur un thème aussi séduisant que tentateur : le serpent. Celle-ci aurait dû débuter au printemps, elle a été reportée à l’automne, crise sanitaire oblige.


1. Carte postale
Le vipéricide Courtol dans son costume de parade
Photo : domaine public
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Quel serpent ? Celui de la grande Histoire, de la Bible et de la mythologie, qui fit chuter Ève, mordit Cléopâtre, tua le Laocoon et ses enfants ; celui de l’histoire naturelle également, le musée conservant toute une série de reptiles en fluide, dans des produits comme le formol qui ont été remplacés lors de la restauration de la collection en 2020-2021, trop dangereux pour la santé des préparateurs ; celui de l’histoire populaire enfin, à travers les croyances et les produits pharmaceutiques. Les œuvres exposées s’annoncent donc variées, du pot à thériaque au surtout de table, en passant par les costumes de scène, la pierre à venin, une peinture de Luca Giordano ou encore des créations de Niki de Saint Phalle et de Joana Vasconcelos. Peut-être Salammbô fera-t-elle une apparition, souvent représentée enlacée d’un serpent ; elle est en tout cas à l’honneur actuellement au Musée des Beaux-Arts de Rouen (article à venir), tandis que la Fabrique des Savoirs, non loin de là, à Elbeuf, propose une exposition sur un autre animal : le loup.

En attendant ces séductions serpentines, le musée Crozatier a décidé de prolonger jusqu’au 19 septembre son exposition Memento qui devait être inaugurée le 16 décembre 2020, consacrée, comme son titre l’indique, à la Vanité. Organisée en collaboration avec le FRAC, elle confronte des œuvres d’art contemporain à des peintures, des sculptures et objets d’art du parcours permanent. Certaines, sorties des réserves pour l’occasion, sont réunies dans l’espace d’exposition temporaire. «Nos collections sont encyclopédiques, leur richesse permet de renouveler l’accrochage régulièrement et de concevoir des expositions sur des sujets d’une diversité infinie», souligne la directrice Maud Leyoudec. Le temps qui passe et l’instant éphémère sont aussi bien illustrés par une horloge lanterne du XVIIIe que par une nature morte attribuée à Jean-Baptiste Monnoyer ou un feu d’artifice d’Assezat de Bouteyre. Quelques œuvres métonymiques évoquent les morts de manière plus ou moins poétique ou plus ou moins crue, par exemple un tableau de cheveux de 1913 ou bien une tête guillotinée d’un parricide…

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