Contenu abonnés

Trois nouveaux tableaux danois entrent au Louvre

1 1 commentaire Toutes les versions de cet article : English , français

13/4/23 - Acquisitions et réaccrochage - Paris, Musée du Louvre - Malheureusement situées en cul-de-sac, les salles 858 à 864 du département des Peintures ont trop souvent été victimes de fermetures intempestives, privant les visiteurs de la joie d’admirer leurs joyaux flamands, hollandais, germaniques ou scandinaves. Cette situation est d’autant plus regrettable pour les peintures danoises, qui constituent très majoritairement une jeune collection, initiée par quelques esprits avant-gardistes - il y en a parfois dans les musées français - au cours des années 1980. Sous l’impulsion de Michel Laclotte, le département des Peintures s’intéressa au romantisme allemand comme à « l’âge d’or de la peinture danoise » qui donna presque naturellement son titre à l’exposition pionnière accueillie au Grand Palais au cours de l’hiver 1984-1985. La fermeture actuelle de ces espaces intimistes se justifie cependant par des travaux de réfection devenus nécessaires au fil des années : comme nous l’a aimablement précisé Sébastien Allard, directeur du département des Peintures, ceux-ci n’avaient pu être inclus dans le grand chantier des salles de peintures nordiques de l’aile Richelieu mené entre 2016 et 2017.


1. Martinus Rørbye (1803-1848)
Le Calfatage de l’épave du Ann af Sunderland, 1847
Huile sur carton - 37 x 55 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : Bruun Rasmussen
Voir l´image dans sa page

Chaque nouvel enrichissement du petit ensemble de peintures danoises du Musée du Louvre mérite d’être salué comme il se doit et l’on ne peut que se féliciter de l’acquisition d’un magnifique premier tableau (ill. 1) de Martinus Rørbye, artiste jusqu’ici absent des collections nationales. Emporté aux enchères le 6 mars 2023 à Copenhague, celui-ci fut adjugé pour l’équivalent de 213 000 € avec les frais [1] chez Bruun Rasmussen, désormais membre du réseau Bonhams. On distingue aisément le nom d’un navire échoué sur une plage, le Ann af Sunderland, qui écrase de sa masse imposante une foule de petits personnages occupés à travailler sur sa coque. Tout séduit le regard dans cette composition : l’air, la lumière, la mer, les mille et une nuances de la coque du navire que l’artiste s’est attaché à rendre avec subtilité.


2. La notice du catalogue Brunn Rasmussen
Voir l´image dans sa page

Contrairement à ce qu’indiquent à la fois la notice (ill. 2) du catalogue de la vente et les premiers articles évoquant cette acquisition, annoncée dans un tweet du Musée du Louvre, la plage représentée n’est peut-être pas celle de Frederikshavn. L’histoire du naufrage de cette goélette est en effet bien connue, comme le relate un riche article publié par Jens Thidemann le 31 mars. Parti du port prussien de Stettin [2], le navire transportait une cargaison de céréales et faisait route vers Londres mais s’échoua à Skagen le 27 novembre 1846 lors de sa traversée du Kattegat, la baie qui sépare la Suède du Danemark. Victime d’une violente tempête qui…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.