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De Van Dyck à Bellotto. Splendeurs de la cour de Savoie
Bruxelles, Palais des Beaux-Arts, du 20 février au 24 mai 2009.
- 1. Orazio Gentileschi (1563-1639)
L’Annonciation, 1623
Huile sur toile - 289 x 198 cm
Turin, Galleria Sabauda
Photo : Wikipedia - Voir l´image dans sa page
Une exposition qui consiste uniquement à déplacer les œuvres d’un musée pour les présenter dans un autre peut se justifier dans quelques cas bien précis, par exemple lorsqu’il s’agit de dessins, que l’on ne peut montrer en permanence dans leur lieu de conservation, ou lorsque le musée d’origine est fermé pour travaux, ou encore lorsque l’événement ne se contente pas de juxtaposer les principaux chefs-d’œuvre mais organise un véritable discours d’histoire de l’art…
Celle présentée au Palais des Beaux-Arts rentre principalement dans la deuxième catégorie, même si quelques œuvres proviennent d’autres musées piémontais. La Galerie Sabauda vient de fermer ses portes et rouvrira en 2011 dans une aile du Palais Royal, dans de plus grands espaces. Il s’agit ici d’évoquer le destin des collections des ducs de Savoie. Le catalogue qui l’accompagne, malgré des photographies parfois de mauvaise qualité, bénéficie d’essais utiles sur l’histoire du musée et sur l’art à la cour de Turin. Les notices, très factuelles, sont assez complètes.
Cette exposition, possède bien des qualités : un parcours clair, de beaux tableaux, des cimaises aux coloris bien choisis... Elle souffre néanmoins de deux défauts majeurs de présentation. Une fois encore, on sacrifie à la mode pénible de la dramatisation par la lumière. Les salles sont plongées dans la pénombre et les œuvres sont éclairées par des spots lumineux. Même si l’on finit par s’habituer à cette obscurité et si le problème s’atténue au fur et à mesure de la visite, il faudra un jour qu’on nous explique la raison d’une telle mise en scène qui nuit à la contemplation des objets. L’autre souci vient de l’accrochage : certains tableaux sont placés trop hauts, d’autres trop bas et les livres d’heures, posés à plat, sont quasiment invisibles.