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Sfida al Barocco. 1680-1750. Roma, Torino, Parigi

Turin, Venaria Reale, Citroniera Juvarriana, du 30 mai 2020 au 20 septembre 2020.

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1. Début de l’exposition
Photo : Giuseppe Dardanello.
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De défis, l’exposition présentée actuellement dans le cadre magnifique de la Citroniera de Venaria Reale à Turin a dû en relever beaucoup.
Notamment un, qui n’avait jamais été envisagé, lié à la COVID-19. Prévue pour être ouverte le 13 mars (et fermée le 14 juin), l’exposition a dû être installée alors que montait la prise de conscience de la pandémie et que les frontières se fermaient peu à peu… Malgré tout, les organisateurs de l’exposition réussirent à l’accrocher complètement (à l’exception de huit œuvres sur un total de 208 !) pour devoir la rendre invisible sans même avoir été inaugurée. Mais grâce à un sage déconfinement dans une Italie meurtrie par la pandémie, l’exposition a pu ouvrir le 30 mai et reste visible dans son intégralité jusqu’au 20 septembre, et dans des horaires prolongés pour permettre le respect des mesures sanitaires. Premier obstacle surmonté donc.


2. Pierre Subleyras (1699-1749)
Les Cinq Sens, vers 1740
Huile sur toile - 76 x 100 cm
Toulouse, Musée des Augustins
Photo : Consorzio Residenze Reali Sabaude
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3. Pompeo Batoni (1708-1787)
Les Noces d’Amour et de Psyché, 1756
Huile sur toile - 95 x 119 cm
Berlin, Staatliche Museen zu Berlin
Photo : Consorzio Residenze Reali Sabaude
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4. Joseph-Marie Vien (1716-1809)
Saint Jérôme endormi, 1751
Huile sur toile - 99 x 136 cm
Reims, Musée des Beaux-Arts
Photo : Consorzio Residenze Reali Sabaude
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Le deuxième défi est la chronologie retenue, 1680-1750 : une période en creux, à cheval sur deux siècles que l’on tend plutôt à caractériser par des phénomènes artistiques propres soit la première moitié du 17e siècle (le baroque, avec Bernin, qui disparaît en 1680) soit à la seconde moitié pour le 18e siècle (Canova ou David, et le néo-classicisme). Une période, qui dans la grande valse des dénominations stylistiques (barocchetto, rocaille, …) ou chronologiques (le Grand Siècle, le siècle des Lumières), n’a pas de nom et donc est illisible et invisible… Depuis la mémorable rétrospective de Philadelphie-Houston (en 2000, une manifestation qui constitue une pierre milliaire), les arts à Rome au XVIIIe siècle ont bénéficié de plusieurs expositions (coupant parfois le siècle en deux, autour de 1750, comme celle présentée au Palazzo Venezia à Rome en 2005), et plusieurs rétrospectives monographiques ont eu lieu (Batoni, La Fosse), mais aucune exposition n’embrassait une telle chronologie, qui constitue pourtant une période en soi. Les trois tableaux accueillant le visiteur (ill. 1), montrant trois célébrations des arts peints vers 1750 (par Batoni, Chardin et Subleyras), affichent l’idée structurante de l’exposition : les multiples jeux (plus que tensions) entre l’antique et le moderne dans les arts entre 1680 et…

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