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Rodin / Bourdelle : Correspondance

Auteurs : Édition de Colin Lemoine et Véronique Mattiussi.

Les correspondances d’artistes sont nombreuses et souvent passionnantes mais il n’est pas si fréquent qu’elles nous parviennent complètes et « croisées ». C’est ici le cas : le souci qu’eurent Auguste Rodin et Antoine Bourdelle de leur postérité, la création de leur musée et l’organisation posthume de leurs archives grâce à de pieux gardiens (institutionnels ou familiaux) nous valent l’ensemble des lettres et documents échangés par les deux sculpteurs de 1893 à 1912. Cette époque si riche, et qui voit ici l’apothéose du maître du Penseur et la montée en puissance de l’auteur de l’Héraklès archer, est ainsi couverte par vingt ans d’échanges épistolaires. Disons tout de suite la perfection en tous points de cette édition scientifique. L’ensemble des lettres est scrupuleusement livré, commenté et annoté, ce qui fait certes tout l’intérêt d’une telle entreprise dont on ne soulignera jamais assez la somme de travail considérable que cela représente. Comme toujours, c’est, bien au-delà des protagonistes eux-mêmes, la richesse documentaire de cet appareil critique qui fait de l’ouvrage un outil pour tous les chercheurs : lieux, œuvres, personnes, fondeurs, praticiens, collectionneurs, intervenants de tous ordres y sont identifiés et largement étudiés. La connaissance de l’œuvre de Bourdelle y progresse considérablement par l’exploitation de nombre d’inédits. Enfin, quelques photographies, toujours justifiées par le contenu des lettres, enrichissent le volume ; on ne se lasse pas de l’admirable cliché représentant Bourdelle parmi ses Combattants en 1901 et dont on ne sait qui est sculpté ou vivant dans ce théâtre de lumières : véritable chef d’œuvre (ill. 1).

1. Antoine Bourdelle (1861-1929)
Bourdelle et ses Combattants, 1901
Contretype de nitrate - 6,3 x 9 cm
Paris, Musée Bourdelle
Photo : Roger-Viollet
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Un peu moins d’une génération sépare Rodin, né en 1840, d’Antoine Bourdelle, né en 1861. Ces vingt et un ans font…

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