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Pierre Jacques Volaire (1729-1799) dit le Chevalier Volaire

Auteur : Emilie Beck Saiello

Il n’appartient pas au panthéon des peintres et son œuvre ne relève pas du grand genre ; d’aucuns diront même que sa peinture est répétitive, litanie de vues du Vésuve destinées au commerce lucratif des images souvenirs du Grand Tour. Emilie Beck Saiello a pourtant entrepris de rendre justice à Pierre Jacques Volaire, dit le Chevalier Volaire, en publiant chez Arthena le catalogue raisonné de son œuvre. Car « l’histoire de l’art n’est pas plus faite de grands maîtres que l’histoire n’est faite de grands hommes et l’étude d’un artiste à succès et "commercial" est susceptible de révéler comment son œuvre a exprimé le goût, la culture, l’esthétique d’une époque et a su incarner un moment, un lieu, une société. » Elle propose ainsi une « monographie problématisée » du peintre [1], richement illustrée d’images en pleine page, parfois même de grandes reproductions à déplier (ce qui ne facilite d’ailleurs pas la lecture), tandis que le catalogue à proprement parler est illustré par des images en noir et blanc. Cet ouvrage décortique avec érudition, au fil de la carrière d’un homme, une période de transition qui voit s’éteindre la société d’Ancien Régime et naître un autre monde issu de la Révolution, témoignant de « la fin de la Raison classique et [de] l’éclosion des passions romantiques ».

Volaire se forma à Toulon. On conserve peu de documents sur cette époque, l’auteur rappelle toutefois qu’il appartenait à une dynastie d’artistes, petit-fils de Jean (1657-1721), fils de Jacques (1685-1768) et neveu de François-Alexis (1699-1775) qui furent peintres, décorateurs et cartographes de la ville et de l’arsenal. Parmi les autres familles d’artistes toulonnaises on compte aussi les Jacques, les La rose, les Vanloo. Il faut dire que la ville offrait des opportunités, le sabre et le goupillon étant alors des commanditaires réguliers pour l’arsenal, les églises et les congrégations religieuses. Cependant Aix-en-Provence, Avignon et Marseille étaient tout aussi…

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