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Paysages de rêve de Gustave Moreau

Bourg-en-Bresse, Monastère royal de Brou. Exposition terminée le 12 septembre 2004.
Reims, Musée des Beaux-Arts. 22 octobre 2004 - 17 janvier 2005.

La vraie nature de Gustave Moreau

Paradoxe des paradoxes, pour tout dépaysement, vous n’avez que jusqu’au 12 septembre 2004 pour vous rendre au Musée de Brou à Bourg-en-Bresse afin de découvrir et d’apprécier un ensemble choisi d’œuvres aux variations sur un seul et même thème : le paysage ! Son créateur est le peintre symboliste Gustave Moreau (1826-1898).

Ce thème, ô combien classique, est chez Moreau surtout un beau prétexte pour tenter de nous faire pénétrer et pourquoi pas comprendre une part de son univers ou plus précisément de ses univers. Ceux-là même que l’on qualifie souvent et parfois seulement d’oniriques ou de chimériques et qui représentent aussi, comme nous l’explicite si bien Marie-Cécile Forest, le reflet sensible de l’âme d’un artiste cherchant à installer sa très officielle peinture d’histoire dans un rêve éveillé.
Paysages de rêve est une « belle » exposition. D’abord intrigante, voire déconcertante, elle est magistralement servie par une grande majorité de peintures, très en matières mais jamais totalement matérielles et qui finissent par se fixer au fond de notre œil comme autant d’images « troubles » que l’on aurait réussi à rendre plus nettes.
Comme moi, préférez le voyage Paris-Gare de Lyon - Monastère Royal de Brou, en train rapide, et exercez vos yeux pendant près de deux heures à décrypter les multiples paysages vrais se déformer sous l’effet de la vitesse. Cela ne pourra que vous être très utile pour admirer mieux les mondes si vibrants de Moreau. Conçue comme une sorte de labyrinthe simple (le musée de Brou conserve d’ailleurs à l’étage, dans ses collections permanentes, Les Athéniens livrés au Minotaure dans le labyrinthe de Crète, 1855 - à ne surtout pas manquer), la scénographie réussie nous invite à traverser les trois univers qui le composent, intitulés laconiquement Les arbres, Les rochers et Les horizons. L’imaginaire du peintre et le nôtre se chargeront bien vite d’étoffer tout cela par une lecture plus chapitrée de…

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