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Nicolae Grigorescu (1838-1907). Itinéraires d’un peintre roumain de l’école de Barbizon à l’Impressionnisme
Agen, Musée des Beaux-Arts, du 22 avril au 14 août 2006. Puis Barbizon, Musée départemental de l’Ecole de Barbizon, du 10 septembre au 15 décembre 2006.
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- 1. Nicolae Grigorescu (1838-1907)
Automne à Fontainebleau, 1866-1869
Huile sur toile - 92,4 x 138,2 cm
Bucarest, Musée National d’Art de Roumanie
Photo : Musée National d’Art de Roumanie - Voir l´image dans sa page
Quiconque visite le Musée National de Bucarest ne peut manquer d’être frappé par la qualité des toiles d’un peintre totalement inconnu en France, Nicolae Grigorescu. Pourtant, celui-ci a vécu de longues années dans notre pays, notamment à Barbizon, a connu Courbet et Millet, a fréquenté l’atelier de Charles Gleyre et fut admis à l’Ecole des Beaux-Arts à Paris. Né en 1838, soit deux ans avant Claude Monet, il ne fait pas partie de ces suiveurs des Impressionnistes, que l’on trouve dans de nombreux pays, mais de la génération même des principaux protagonistes de ce mouvement.
A ces divers titres, il mérite assurément l’attention des historiens de l’art, et l’initiative d’Agen et de Barbizon, qui organisent la première rétrospective qui lui soit consacrée en France, est tout à fait remarquable. On comprend les raisons pour lesquelles Barbizon souhaite lui rendre hommage. Mais pourquoi Agen ? Tout simplement parce que son musée conserve pas moins de treize peintures de l’artiste, dont douze faisaient partie de la collection du docteur Brocq qui fut offerte par sa veuve. Agen possède ainsi le premier ensemble français d’œuvres de Grigorescu et presque le seul (Lille a deux tableaux, le Musée Marmottan un).
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- 2. Nicolae Grigorescu (1838-1907)
Autoportrait (Homme plongé
dans ses pensées), 1863-1864
Huile sur toile - 37,7 x 35 cm
Bucarest, Musée National d’Art de Roumanie
© D. R. - Voir l´image dans sa page
On a peine à croire, en voyant dans le catalogue ce que peignait Nicolae dans ses jeunes années roumaines, que son premier voyage en France en 1862, grâce à une bourse, put si rapidement le transformer en un excellent peintre. Formé dans la tradition orthodoxe des peintres d’icônes, il était l’auteur de très médiocres…