Contenu abonnés

Naissance et Renaissance du dessin italien

Toutes les versions de cet article : English , français

Paris, Fondation Custodia, du 12 octobre 2024 au 12 janvier 2025.
New York, The Morgan Library & Museum, du 23 janvier au 3 mai 2026.

Parce que l’amitié existe aussi parfois entre les institutions, il ne faut pas être surpris de voir ce beau florilège de feuilles italiennes de la Renaissance en prêt à Paris, dix ans tout juste après l’inoubliable exposition « De Bosch à Bloemaert » où les dessins néerlandais du Museum Boijmans van Beuningen de Rotterdam resplendissaient à la Fondation Custodia (voir l’article) qui accueille aujourd’hui une petite centaine de pièces impeccablement choisies pour raconter à la fois l’histoire de cette collection rotterdamoise et le développement du dessin dans la péninsule italienne entre 1430 et 1600. Le bel accrochage et l’excellent catalogue qui l’accompagne sont ainsi issus des six années de recherches financées par le Getty Paper Project dont il faut encore saluer l’importance : il s’agissait d’étudier, voire de réattribuer, puis de numériser la collection en vue de la diffuser, d’abord en ligne avec ce catalogue d’une très grande richesse, d’où ont été sélectionnées les œuvres exposées à Paris jusqu’au 12 janvier.


1. Rome, Ier siècle ap. J.-C., d’après un original grec du IIe siècle av. J.-C.
Silène
Marbre - 125 cm
Rome, Fondazione Torlonia
Photo : Musée du Louvre/Nicolas Bousser
Voir l´image dans sa page
2. Giulio Pippi dit Giulio Romano (1492/1499-1546)
Étude d’après une fontaine, vers 1532-1546
Plume, pinceau et lavis - 37,9 x 25 cm
Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen
Photo : Museum Boijmans Van Beuningen
Voir l´image dans sa page

Commençons avec une amusante coïncidence : le public parisien peut découvrir en traversant la Seine le marbre antique qui inspira Giulio Romano (ill. 1 et 2) grâce à l’heureuse prolongation de l’exposition « Chefs-d’œuvre de la Fondation Torlonia » jusqu’au début du mois de janvier. Si celle-ci s’écarte du strict champ chronologique de La Tribune de l’Art, comment ne pas en recommander la visite ? Sa présentation - dans le cadre idéal des anciens appartements d’été d’Anne d’Autriche aux décors fraîchement restaurés - accentue si nécessaire les qualités de cet ensemble à la saveur aristocratique, qui raconte aussi une passionnante histoire des collections et bénéficie d’une scénographie aussi parfaite que son catalogue. On ne peut donc pas y manquer ce Silène ni surtout l’emblématique Vase Torlonia dont le dessin acquis par le musée néerlandais en 1930 restitue l’aménagement au cours de la Renaissance, comme l’avait d’ailleurs déjà fait Maaerten van Heemskerck dans une page de ses célèbres carnets romains qui firent l’objet d’une récente exposition berlinoise - accompagnée d’un riche catalogue - précédant de peu sa rétrospective néerlandaise à Haarlem et Alkmaar, sur laquelle nous reviendrons prochainement !


3. Antonio di Puccio Pisano dit Pisanello (vers 1395-1455)
Quatre études d’une femme nue, une Annonciation et deux études de femmes nageant, vers 1431-1432
Plume et encre sur parchemin - 22,3 x 16,7 cm
Rotterdam, Museum Boijmans Van…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.