Le Musée Beauvoisine à Rouen : un projet ruineux et destructeur

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Lors de notre rencontre dans un point presse avec le nouveau directeur des musées de Rouen (voir l’article), celui-ci nous avait parlé du « vaste projet de rénovation architecturale et muséographique » des deux musées de la rue Beauvoisine (ill. 1), le Musée des Antiquités (ill. 2) et le Museum d’Histoire naturelle (ill. 3), désormais connu comme « Projet Beauvoisine ».


1. Façade du côté de l’entrée
Photo : Didier Rykner
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Nous étions loin, à ce moment-là, de nous douter de la catastrophe patrimoniale qui menace, sous prétexte de moderniser deux musées, à la fois le bâtiment qui les accueille et la muséographie dont l’intérêt est tel qu’elle devrait au contraire être conservée.
Nous avons à plusieurs reprises été alertés par des correspondants, et notamment par Frédéric Épaud, directeur de recherche au CNRS et membre de la Commission Régionale de l’Architecture et du Patrimoine de Normandie, qui a publié plusieurs articles à ce sujet [1]. Nous avons pu également visiter les lieux grâce à l’obligeance de la municipalité et de la direction des musées, afin de comprendre le projet et voir en quoi il était effectivement néfaste.


2. Une salle du Musée des Antiquités de Rouen
Photo : Didier Rykner
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Il s’agit donc de créer un seul musée à partir de deux, celui des Antiquités, dont les collections artistiques et archéologiques vont de l’époque gallo-romaine à la Renaissance, et celles du muséum d’histoire naturelle, qui vont des fossiles aux animaux naturalisés. Tout cela en ne conservant de la muséographie actuelle du muséum qu’une galerie dite galerie des Mammifères, tout le reste étant revu à l’aune des aménagements contemporains, avec beaucoup de médiation numérique. L’ambition est donc claire, mais elle n’en est pas moins absurde. D’une part car il n’y a pas réellement de lien entre des collections d’histoire naturelle et des collections d’archéologie et d’antiquités, d’autre part car cela implique des destructions considérables et injustifiées.


3. Une salle du Muséum d’histoire naturelle de Rouen
Photo : Didier Rykner
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Nous avons lu le projet scientifique et culturel qui tente de démontrer une cohérence entre les deux musées. Si l’on peut à la limite admettre de montrer des fossiles du muséum, issus de la région de Rouen, comme le début de son histoire qui se poursuivrait ensuite par l’archéologie, et ceci jusqu’à la Renaissance, comment inclure dans ce projet les collections scientifiques ? C’est évidemment impossible.
Les trois sections qui suivent celle consacrée à la Renaissance, cette dernière illustrée essentiellement par des œuvres d’art, n’ont donc pas grand sens : « 1550-XVIII siècle. Les Normands au-delà des mers », « Un siècle d’épistémologie des sciences naturelles et humaines (1828 – 1950) » et « Interdépendances entre les vivants (1980 – XXIe siècle) ». La constitution des collections d’histoire naturelle devient le prétexte, et la seule raison, de la continuation du musée d’archéologie jusqu’au XXIe siècle. Tout cela n’a strictement aucune logique. Un projet scientifique absurde a été créé uniquement pour fondre en un seul les deux musées, et consacrer la disparition de la muséographie.


4. Future entrée principale du musée.
Le porche du XVIIe siècle, déjà orné de calicots, sera caché par une architecture en bois (voir ill. 5)
Photo : Didier Rykner
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5. Future entrée avec l’architecture en bois recouvrant le porche du XVIIe siècle
© Persevoir-Duplat-CBA-RRC-Ateliers A.Rispal
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Dès l’arrivée au musée, et si l’on se place devant la façade principale (ill. 1), plusieurs choses ne vont pas. Ce bâtiment, qui date du XVIIe siècle, et dont une partie - le cloître - est classée monument historique, s’est vu ajouter depuis sa création en 1828 deux porches anciens dont un du XVIIe siècle (ill. 4). Actuellement « les gens cherchent l’entrée » nous a-t-on dit. Il était donc paraît-il nécessaire, selon l’architecte, de bien marquer celle-ci et de « rétablir un volume d’accueil qui soit digne d’un musée d’aujourd’hui »… Si les pauvres visiteurs ne la trouvaient pas eux-mêmes (on ne sait comment ils faisaient jusqu’à maintenant et combien de personnes renonçaient faute de trouver l’entrée…), il a été décidé de la construire autour du joli portail du XVIIe siècle (ill. 5). Certes, celui-ci a été rapporté au moment de la création du musée, dans les années 1830. Mais il s’agit donc à la fois d’une œuvre appartenant aux collections, et d’un élément architectural faisant partie de l’histoire du musée. Par ailleurs, ce porche est parfaitement intégré à la façade et on pourrait volontiers croire qu’il est né avec. Ce qui ne sera évidemment plus le cas une fois qu’on l’aura entouré de l’entrée contemporaine.


6. Actuelle entrée avec son édicule néoclassique qui sera démonté
Photo : Didier Rykner
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7. Escalier du XIXe siècle condamné à la destruction par le projet
Photo : Didier Rykner
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8. Escalier du XIXe siècle condamné à la destruction par le projet
Photo : Didier Rykner
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De la même manière, un autre porche avait été ajouté à la façade, à sa droite, dans les années 1860, dont on ne sait pas d’où il vient (ill. 6). Cet édicule sera « déposé » et stocké. Inutile de dire qu’on n’est pas près de le revoir, alors que là encore il s’insère parfaitement dans l’architecture dont il fait désormais partie.
Lorsque l’on pénètre dans le bâtiment par l’entrée du public, on arrive devant un très bel escalier du XIXe siècle (ill. 7 et 8). Celui-ci est condamné à la destruction, ce qui constitue un premier vandalisme inadmissible. Quelles que soient les explications données sur la « circulation » dans le nouveau musée, et même en acceptant l’idée de la fusion des deux établissements, c’est le musée qui doit s’adapter au monument qui l’abrite, et certainement pas l’inverse. La grille en fer forgée, le dessin élégant de cet escalier, tout plaide pour sa conservation.


9. Cloître du XVIIe siècle classé monument historique, état actuel
Photo : Didier Rykner
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10. Aile du cloître reconstruite dans les années 1950 qui sera détruite
Photo : Didier Rykner
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Intéressons-nous maintenant au cloître (ill. 9). Il s’agit de la seule partie classée du monument, ce qui une fois de plus démontre l’incroyable sous-protection du patrimoine français. C’est bien tout le bâtiment qui aurait dû être protégé - en excluant sans doute la partie construite dans les années 50 (ill. 10), à la place d’un des côtés du cloître.
Celui-ci est en piteux état et aura bien besoin d’une restauration. Celle-ci sera, on l’espère, bien faite sous la direction de l’architecte en chef des monuments historiques Richard Duplat. On peut s’inquiéter néanmoins de l’obligation de satisfaire aux normes de plus en plus contraignantes, ce qui l’obligera nous a-t-il dit à reprendre en partie les planchers et la structure, pour renforcer le tout. Il s’agit d’un aspect technique sur lequel nous ne nous attarderons pas.


11. Vue du cloître du XVIIe siècle classé monument historique tel qu’il sera transformé par le projet (et on se demande au juste à quoi sert un classement)
© Persevoir-Duplat-CBA-RRC-Ateliers A.Rispal
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Ce cloître, malgré son classement, va être totalement dénaturé par sa couverture et par la construction d’un édifice de plusieurs étages construit à la place de la partie des années 1950. Nous ne pleurerons pas cette dernière, mais n’était-il pas plus simple, et plus écologique au moment où tout le monde a ce terme à la bouche pour aussitôt l’oublier, de conserver celui-ci ?
Nous laissons aux lecteurs le soin de juger si ce cloître classé monument historique va être respecté par la nouvelle architecture (ill. 11). À notre avis, c’est un véritable vandalisme qui va s’abattre sur lui. Alors qu’il aurait pu être restauré de manière soigneuse et raisonnable, sa transformation en une salle d’exposition va lui faire perdre tout son charme. Il y a désormais une véritable mode de couverture des cours intérieures qui devient presque la règle (hôtel de la Marine, château de Villers-Cotterêts…), permettant de gagner à bon compte des mètres carrés supplémentaires. Cela devrait rester l’exception, même s’il y a des exemples réussis comme celui des cours de sculpture du Louvre.


12. Escalier du XVIIe siècle qui sera détruit (pardon, démonté et stocké...)
Photo : Didier Rykner
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13. Escalier du XVIIe siècle qui sera détruit (pardon, démonté et stocké...)
Photo : Didier Rykner
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Notre visite hélas est loin d’être terminée, et les destructions également. Au rez-de-chaussée se déploie le musée des Antiquités. Il semble que les quelques vitrines anciennes (ill. 2) seront conservées, et l’on peut espérer que le réaménagement sera correctement fait.
En revanche, un autre escalier, encore plus précieux que celui du XIXe siècle, va être « démonté » et « stocké », autant dire détruit (ill. 12 et 13). Il date du XVIIe siècle et les photos démontrent amplement qu’il s’agit d’un monument historique qui aurait dû lui aussi être classé. On est là vraiment, encore davantage que pour la façade et le cloître, dans un cas très pur de vandalisme officiel : démolition d’un bel escalier du XVIIe siècle. Une fois de plus les raisons données sont : on ne peut pas faire autrement. On peut toujours évidemment faire autrement, et si cet escalier avait été classé, il aurait été conservé. Détruire un escalier du XVIIe siècle sous prétexte de créer un musée, peut-on imaginer paradoxe plus insupportable ?


14. Vue du jardin sur la rue Louis Ricard
Photo : Didier Rykner
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15. Vue du jardin sur la rue Louis Ricard
Photo : Didier Rykner
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16. Vue du jardin sur la rue Louis Ricard
avec la grille qui doit être « abaissée »
Photo : Didier Rykner
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À l’arrière du bâtiment, donnant sur la rue Louis Ricard, se trouve un jardin avec de nombreux vestiges en mauvais état (ill. 14 et 15). Ils seront restaurés, ce qui est bien. Mais combien retrouveront leur place ? Cela n’est pas très clair. De même, la grille qui ferme l’espace devait disparaître, c’était dans le cahier des charges du concours. Car « il y avait un vrai enjeu de respiration à créer par rapport à la rue pour rentrer dans le parc » (sic). On se croirait à Paris, d’autant que tout cela serait « issu de concertations avec les riverains ». S’il n’est plus question aujourd’hui de supprimer les grilles du XIXe siècle(ill. 16), on parle désormais de les « rabaisser » (donc de les supprimer et d’en créer de nouvelles)… On ne comprend pas en quoi des grilles plus hautes empêcheraient les gens de pénétrer dans un portail ouvert. Tout cela n’a pas de sens. Il semble que la décision ne soit pas encore prise, on espère que les grilles seront conservées telles qu’elles sont aujourd’hui.


17. Bâtiment des facultés de médecine et de pharmacie (non inclus dans le projet)
Photo : Didier Rykner
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18. Bâtiment des facultés de médecine et de pharmacie (non inclus dans le projet)
Photo : Didier Rykner
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En face du musée, mais dans l’enceinte, se trouvent des bâtiments (ill. 17) qui étaient autrefois occupés par la faculté de médecine et de pharmacie. Un auditorium est encore conservé, et un autre a été démonté il y a longtemps et l’emplacement sert désormais de réserves. Un autre édifice est condamné et il nous a été impossible d’y entrer (ill. 18). On nous dit que pour des raisons budgétaires, il est impossible pour l’instant de les restaurer et de les inclure dans le projet, ce qui est très étonnant. Car en 2006, un projet chiffré à 24 millions d’euros, qui incluait ces constructions, avait été envisagé. Même en tenant compte de l’inflation et d’un état des bâtiments qui se sont depuis dégradés, même si comme nous l’a dit la métropole il s’agissait seulement de l’évaluation d’un « programmiste » et non d’un chiffrage des entreprises, on a peine à comprendre comment on arrive aujourd’hui à un montant prévisionnel de 68 millions d’euros [2]. Ou plutôt, on le comprend si l’on tient compte des destructions et reconstructions prévues, et de la muséographie existante qui, au lieu d’être simplement restaurée, va presque entièrement être détruite pour créer un parcours contemporain.


19. Galerie dite des Mammifères (la seule conservée et restaurée en l’état)
Photo : Didier Rykner
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Car c’est peut-être un des points les plus discutables, pour ne pas employer le terme « scandaleux », de ce projet : la disparition de la muséographie d’un muséum datant du XIXe siècle, dont l’intérêt est presque aussi grand que celui des collections qu’elle met en valeur. Il faut se promener dans ces lieux pour comprendre leur charme, qui agit comme un voyage dans le temps. Il s’agit certainement d’un des derniers muséums de ce type existant encore en France, et il mériterait d’être classé monument historique. Cela ne veut pas dire ne plus évoluer du tout, cela est toujours possible à la marge et rien n’empêche par exemple d’installer ponctuellement quelques dispositifs numériques. Mais rien ne justifie le vandalisme, qui plus est très coûteux, qui s’annonce.


20. Partie de l’escalier hélicoïdal dans la galerie des Mammifères qui sera conservée
Photo : Didier Rykner
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21. Partie de l’escalier hélicoïdal dans la galerie au-dessus de la galerie des Mammifères. Tout sera détruit pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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Citons Frédérice Épaud : « Au-delà de la richesse des collections, ce Muséum a su préserver l’esprit des lieux et l’ambiance du XIXe siècle, avec l’ensemble de ses vitrines d’origine en verre soufflé, ses étiquettes écrites à la main par les premiers conservateurs, ses vieux planchers qui craquent, et les anciens escaliers en bois qui donnent à ce lieu un charme unique, une atmosphère sans pareil, qui ont inspiré de grands écrivains comme Gustave Flaubert, Jules Michelet, Guy de Maupassant et plus récemment Philippe Delerm. […] On flâne dans une ambiance d’un charme désuet et poétique en découvrant des animaux étranges, des masques de sociétés africaines, des silex taillés préhistoriques, et bien d’autres curiosités venues du monde entier, souvenirs d’expéditions lointaines des explorateurs-aventuriers du XIXe siècle, et qui continuent d’émerveiller les petits comme les plus âgés. […] Car c’est bien cette authenticité qui fait toute la magie de ce lieu, le charme suranné et romantique des anciennes vitrines et des parquets sur lesquels ont marché des générations et des générations de Rouennais depuis son ouverture au public en 1834. C’est la mémoire du lieu et son ancienneté qui en font son succès aujourd’hui auprès d’un très large public. »


22. Escalier moderne et sans intérêt mais qui lui sera conservé car il ne gêne pas
Photo : Didier Rykner
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Nous entrons d’abord dans la galerie des Mammifères (ill. 3 et 19). Celle-ci, comme nous le disions plus haut, est la seule dont l’aménagement sera conservé ! Une concession évidemment très insuffisante, d’autant que si la portion de l’escalier hélicoïdal qui le traverse sera bien gardée (ill. 20), celle de l’étage supérieur sera également impitoyablement détruite (ill. 21). On nous donne à nouveau ici des raisons liées à la sécurité et aux normes, mais les normes ont bon dos : encore une fois, on essaye d’adapter le monument à ce que l’on veut en faire, plutôt que l’inverse. Et si tout cela était classé, comme ce devrait l’être, des solutions seraient trouvées. Décidément, au « musée Beauvoisine », on n’aime pas les escaliers, à l’exception de celui très récent (ill. 22), au bout de cette galerie, sans grand intérêt architectural, qui sera le seul conservé car il ne gêne pas !


23. Une des galeries du Muséum qui sera détruite pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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24. Une des galeries du Muséum qui sera détruite pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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25. Une des galeries du Muséum qui sera détruite pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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26. Une des galeries du Muséum qui sera détruite pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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27. Une des galeries du Muséum qui sera détruite pour la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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28. Une des galeries du Muséum (avec des dioramas) qui sera détruite pour
la nouvelle muséographie
Photo : Didier Rykner
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Faisons vite : toutes les autres galeries dont la muséographie est ancienne seront détruites pour faire place à une nouvelle scénographie contemporaine. Or il s’agit d’un véritable « musée dans le musée » qui conserve témoignage de l’évolution dans le temps d’un muséum d’histoire naturelle, jusqu’aux salles plus récentes (elles datent de 1959) où se trouvent des dioramas dont seuls quelques-uns seront sauvegardés. Nous reproduisons ici différentes illustrations de salles qui vont disparaître (ill. 23 à 28) , si ce projet va jusqu’au bout, sans pouvoir être exhaustif car le dernier étage était inaccessible. Nous reproduisons néanmoins ici une photo ancienne [3] (ill. 29), montrant une des salles d’ethnographie sous les combles, qui menaient vers une terrasse d’où l’on avait une belle vue sur Rouen. On s’interroge donc sur la création d’un « belvédère » également prévu dans le projet (ill. 30).


29. Salle d’ethnographie (au fond, terrasse avec vue sur Rouen)
Photo tirée de la revue du Patrimoine Normand (N°62, 2007)
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30. Le belvédère construit dans le projet,
qui donne notamment sur le cloître
© Persevoir-Duplat-CBA-RRC-Ateliers A.Rispal
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Détruire plusieurs escaliers remarquables, faire disparaître une muséographie historique, abimer une façade ancienne, ajouter une architecture contemporaine, dépenser beaucoup d’argent dans ces travaux destructeurs sans restaurer, pour des raisons budgétaires, des bâtiments (ceux des facultés de médecine et de pharmacie) qui permettraient de gagner les mètres carrés supplémentaires nécessaires, voilà tous les paradoxes de cette opération. Il est temps de revenir à la raison et à un projet respectueux du monument et des deux musées qu’il contient.

Didier Rykner

Notes

[1Voir notamment le premier ici.

[2L’explication officielle de ce surcoût est la « découverte de lourds problèmes structurels du bâtiment qui ont été détectés entre 2020 et 2022 (portance des planchers des étages faible, inférieure à 250 kg/m2 par endroit du fait de poutres sous-dimensionnées et mal encastrées) ». Comment croire que cela expliquerait un passage de 24 à 68 millions, alors qu’il était question également au départ, dans la première estimation, de la restauration des bâtiments des facultés ?

[3Publiée dans la revue du Patrimoine Normand (N°62, 2007).

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