Le Louvre à Québec

7/11/06 – Délocalisation – Musée du Louvre – Après Atlanta, avant Abu Dhabi, voici le Louvre au Québec. S’agirait-il d’une exposition d’œuvres du Louvre au Musée national des Beaux-Arts du Québec qu’il n’y aurait pas grand chose à redire. Mais une fois de plus, rien n’est conforme à la norme habituelle des expositions (pour peu qu’il existe encore une norme en ce domaine). Outre l’absence de véritable propos (on admirera la remarquable vacuité du titre : Le Louvre et Québec. Les arts et la vie), la durée de ces prêts (276 œuvres), en provenance des huit départements du musée, dépassera largement les trois mois habituels, pour en atteindre presque six, du 5 juin au 26 octobre 2008. Une fois de plus, tout se fait de manière très discrète, puisque seule la presse canadienne s’est fait l’écho de cette opération et de la signature, ce matin au Louvre, de la convention entre les deux établissements représentés par leurs directeurs respectifs, Henri Loyrette et John R. Porter [1]. Mieux, selon le journal québécois Le Soleil du 6 novembre : « Au moment de mettre sous presse, hier, les noms des œuvres qui seront prêtées par le Louvre n’étaient pas connus. Les organisateurs ont en effet choisi de garder le secret jusqu’à la toute dernière minute. » Etaient également présents à cette cérémonie la ministre québécoise des Relations internationales, Monique Gagnon-Tremblay, et Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre et président français du comité célébrant le 400e anniversaire du Québec. La justification de cette exposition semble donc diplomatique, plutôt que financière.

Didier Rykner

Notes

[1La presse française n’en parle pas, ce qui semble indiquer qu’elle n’était pas présente aux cérémonies. La Tribune de l’Art n’étant jamais conviée aux conférences de presse du Louvre, nous n’avons bien sûr pas reçu d’invitation.

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