Le château du Prince Charles à Lunéville classé monument historique

Attribué à Germain Boffrand (1667-1754)
Château du Prince Charles, dit La Favorite
Façade sur jardin
Etat juillet 2010
Photo : Didier Rykner
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25/9/11Patrimoine – Lunéville, château du Prince Charles En juillet de l’année dernière, nous avions écrit un article à propos du château du Prince Charles, dit aussi La Favorite, à Lunéville (ill.), dont l’état extrêmement préoccupant laissait craindre une destruction inéluctable.
Nous n’avions, à l’époque, pu joindre ni le propriétaire, ni la Direction Régionale des Affaires Culturelles. Depuis, Jean-Luc Bredel, le DRAC de Lorraine, nous avait contacté pour nous assurer de son désir de parvenir à une solution, tant pour ce château que pour celui d’Hombourg-Budange auquel nous avions consacré également plusieurs articles. Pour ce dernier, la situation s’était débloquée assez rapidement, et les travaux ont pu commencer. Pour le château Charles, les choses sont allées plus lentement.

Le dialogue entre le propriétaire et la DRAC semble avoir été longtemps très compliqué, source de mésentente qui a failli être fatale au château. Jean-Luc Bredel nous avait expliqué que le propriétaire ne voulait absolument rien entendre. Après avoir écrit notre article, ce dernier nous avait appelé, nous assurant de manière très convaincante qu’au contraire, il avait acheté la Favorite en 1999 à la municipalité pour empêcher le lotissement du parc et restaurer un monument déjà en très mauvais état. Tout en reconnaissant sa méconnaissance, à l’époque, du système des monuments historiques, il nous avait expliqué qu’après avoir consacré plus de 200 000 euros pour débuter la restauration, tout avait été bloqué en raison de divergences sur les travaux à mener avec l’architecte en chef des monuments historiques.

Il est inutile de revenir sur ces péripéties car aujourd’hui la situation s’est enfin arrangée et le petit château de Lunéville semble sauvé. Le ministère de la Culture avait pris en février dernier la sage décision d’une instance de classement, ce que nous avions nous même réclamé dans notre article. En réalité, d’ailleurs, le propriétaire n’y était pas opposé, mais la lettre recommandée ne lui était jamais parvenue pour, nous a-t-il dit, un problème lié à la rédaction de l’adresse. Après avoir finalement repris contact avec la DRAC, il nous affirme que la situation est désormais plus claire et que les restaurations devraient pouvoir commencer rapidement, d’autant que la décision de classer l’intégralité du monument a enfin été prise le 21 septembre 2011.
Nous consacrerons bientôt, après nous être rendu sur place, un article beaucoup plus complet sur cet heureux dénouement, mais nous souhaitions en donner dès maintenant l’information aux lecteurs de La Tribune de l’Art.

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