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L’Écriture dessinée : Rodin, Duchamp, Dotremont chez Balzac

30/4/15 - Exposition - Paris, Maison Balzac - Résumer Balzac, c’est assez simple en fin de compte : moustache et robe de chambre. Attention aux imposteurs cependant, il existe quelques moustachus honorables sans être Honoré (ill. 1) : Estager tout d’abord, patibulaire « conducteur de Tours » qui servit de modèle à Rodin pour son Monument à Balzac (1891-1897), et puis Théophile Bra (1797-1863), dont l’autoportrait anguleux et rapide - qu’il renie en l’intitulant Identité pas de moi néant complet- semble être un miroir déformant, placé devant les rondeurs de Balzac traduites en quelques traits de génie par Cocteau ou par Picasso. Olivier Blanckart, quand il se prend en photo une main sur la poitrine, s’attaque à une icône, le daguerréotype de Bisson, et le résultat en est confondant au sens propre. Il y a enfin le capitaine Haddock surnommé « capitaine Balzack » par l’étourdissante Castafiore [1]...


1. Vue de l’exposition : les faux Balzac :
de haut en bas et de gauche à droite :
Deux photos anonymes d’Estager, 1891
Autoportrait de Théophile Bra (1797-1863)
Extrait des Bijoux de la Castafiore, 1963
Christian Dotremont, Autoportrait, 1964
Olivier Blanckart, Moi en Balzac, 1999
Photo : bbsg
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2. Vue de l’exposition
Auguste Rodin (1840 -1917)
Balzac, étude de robe de chambre, 1897
Plâtre et tissu enduit de plâtre - 148 x 57,5 x 42 cm
Conservé au Musée Rodin de Paris
Photo : Maison Balzac
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La fameuse robe de chambre de l’écrivain – que Brigitte Bardot porte (sans moustache) dans un film d’Allégret En effeuillant la marguerite – inspira à Rodin un portrait en creux (ill. 2) : ample, informe, l’étoffe ne laisse apparaître que deux parties du corps - deux trous dans la sculpture - : la tête et la main.
Or, l’union de la tête et de la main est essentielle à toute œuvre, Honoré de Balzac et Christian Dotremont soulignèrent, à un siècle d’écart, cette importance du geste autant…

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