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Jean-Georges Cornélius. Un primitif du XXe siècle

Auteur : Olivier Levasseur

Que d’inconséquences dans les choix d’une certaine actualité artistique, voire de l’actualité tout court : elle ira nous rassasier d’histoires de faux, de vols, de scandales ou bien de prix records en vente publique (la cote au top mondial !), mais qui voudra prêter attention aux patients efforts, d’un courage désarmant et finalement victorieux, de tel ou tel descendant d’artiste qui, littéralement, exhume, sauvegarde, diffuse, révèle, impose un œuvre paternel ? En l’occurrence, celui de l’un des artistes les plus dérangeants qui soient, si bien qualifié de « primitif du XXe siècle », l’un des moins faciles dans sa violente expressivité, dans son rageur contenu affectif et son splendide isolement, Jean-Georges Cornélius (Strasbourg, 1880 – Ploubazlanec, 1963) ; à ne pas confondre bien entendu avec le peintre nazaréen allemand du XIXe siècle, Peter von Cornelius, ou avec le vénérable héros des albums Babar de Jean de Brunhoff ! C’est à quoi nous convie, presque à contre-courant, la fille du peintre, Marie-Edith Cornélius, à travers plusieurs expositions [1], et surtout d’inlassables donations consenties à des musées (comment ne pas souligner aussi ce rare et obstiné souci d’enrichir le patrimoine national [2] ?), effort que vient couronner en 2009 une efficace monographie – c’est une première -, et superbement illustrée, due à Olivier Levasseur et éditée à Rennes [3], soit dans un cadre inévitablement breton puisque, aussi bien, l’alsacien Cornélius se fixa et se ressourça dès 1923 en Bretagne très inspirée [4] (il y est même enterré, et il brille particulièrement au musée de Pont-Aven, comme le rappelle une autre publication de 2009, éditée quant à elle par les Amis dudit musée et intitulée de façon suggestive Peintre d’ici-bas et de l’au-delà [5]).

1. Jean-Georges Cornélius (1880–1963)
Percutants, Champagne, 1917
Huile sur carton - 45 x 76 cm
Péronne, Historial de la Grande Guerre
Photo : D.R.
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