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Interview du Professeur Roland Recht, membre de l’Institut, commissaire de l’exposition Le grand atelier. Chemins de l’art en Europe Ve-XVIIIe siècle

1. Roland Recht
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Organisée dans le cadre d’Europalia, l’exposition Le grand atelier est une belle réussite. Nous avons souhaité interroger Roland Recht sur ses parti pris.

Votre exposition a pour objectif de montrer que l’Europe s’est créée sur le plan artistique grâce à la circulation des œuvres et des artistes. Vous avez traité ce sujet, immense, en 14 parties qui sont autant d’expositions dossier. Le choix a forcément été difficile, comment l’avez-vous effectué, avec vos co-commissaires ?

Je revendique (avec mes collaborateurs Catheline Périer-d’Ieteren et Pascal Griener) une totale subjectivité dans le choix des thèmes. Nous aurions pu en effet en retenir une trentaine, ou moins, et même en prendre d’autres. Ils sont subjectifs, parce que la circulation des artistes, des œuvres, des mécènes, existe pratiquement à toutes les époques. Mais j’ai souhaité cristalliser cette thématique sur plusieurs sujets qui paraissaient pouvoir réunir des œuvres d’un haut niveau artistique et qui permettaient, presque dans chaque dossier, d’avoir un regard un peu universel sur l’histoire de l’art. Si nous avions choisi une sorte d’anthologie, nous aurions dû renoncer à des objets moins connus et pourtant passionnants. Nous avons donc préféré cette option grâce à laquelle il est possible d’avoir une vue sur l’art en Europe à la fois de qualité et parfaitement originale.


2. Bernardo Buontalenti (1536-1608)
Maquette de la façade du Duomo de Florence, 1587
Bois peint - 236,3 x 218,5 x 36,1 cm
Florence, Museo Opera Santa Maria del Fiore
Photo : D. Rykner
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Quels sont les points que vous auriez également aimé traiter sans avoir pu le faire ?

A vrai dire, il n’y en a pas eu vraiment. Il est arrivé plutôt l’inverse. Au départ, notre choix était plus réduit mais en évoluant dans la réflexion nous nous sommes dit qu’il fallait l’étendre un peu. Par exemple, la section sur le livre est née de notre souhait de trouver une manière de traiter l’Humanisme et la Renaissance. Le livre imprimé permettait de parler de cette époque en montrant l’énorme importance de l’imprimerie pour la diffusion de savoirs nouveaux et pour la formation d’une nouvelle sociabilité. Ce n’était pas prévu au départ. On a donc décidé de renoncer à une section « Renaissance », plus spécifiquement centrée sur l’art, et de développer l’idée du livre, qui est d’ailleurs aussi un fil rouge de l’exposition, puisqu’on la retrouve dans d’autres sections.
Mais nous avons dû renoncer à des parties de section. Par exemple, pour des raisons de place, celle consacrée aux estampes et aux arts décoratifs a dû être réduite. On a coupé également, dans « L’Europe du livre imprimé » une longue sous-section très intéressante sur le rôle du livre dans la réception de Léonard de Vinci. Nous avons privilégié la sous-section sur Vitruve, qui permettait aussi de traiter de l’architecture. C’est peut être la première fois qu’on a pu…

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