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Interview de Jean Rochefort à propos du Louvre à cheval

L’ouvrage que publient Jean Rochefort et Edwart Vignot, qui s’adresse plutôt au grand public, sort certainement un peu du champ de La Tribune de l’Art. Mais une interview de Jean Rochefort, l’un des meilleurs acteurs français, et parmi les plus drôles, ne se refuse pas. Lorsqu’Edwart Vignot nous l’a proposé, nous n’avons donc pu résister à ce plaisir, d’autant que le livre présente en réalité un véritable intérêt pour l’histoire de l’art. Car lorsque l’on n’est pas cavalier, et que l’on ne connaît rien aux chevaux, on peut passer à côté de bien des choses. Cavalier et éleveur de chevaux, Jean Rochefort nous apprend ainsi beaucoup sur des œuvres que l’on croit connaître, comme par exemple Le Déluge de Géricault. Et il le fait avec humour, ce qui ne gâche rien.

Edwart Vignot et Jean Rochefort au Louvre
Photo : Cornelis van Voorthuizen
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Comment est née l’idée de ce livre ?

Je prenais le thé dans un établissement renommé et ce jeune homme, Edwart Vignot, est venu à moi sans l’ombre d’une vergogne, m’a accablé déjà par son verbe et ensuite m’a dit qu’il rêvait depuis des années de faire un livre sur le cheval avec moi. Stupéfaction… doute… inquiétude… je me souviens d’ailleurs d’avoir tâté si j’avais toujours mon argent dans ma poche. Rassuré, peut-être pas le premier jour mais après réflexion, j’ai dit pourquoi pas ? Voilà comment ça s’est passé, au départ.

Jusque là, vous vous intéressiez à l’art un peu, beaucoup, passionnément ?

Pas passionnément. Je m’y intéressais peu mais je me sentais en manque. J’ai été longtemps très actif, et je lisais peu ce que je voulais lire étant donné que j’étais toujours plongé dans des scenarii à 99% ineptes. A 99,5% même. Et des pièces de théâtre accablantes, les dernières ayant pour titre Comment se débarrasser de Pépé et Pépé part en vacances. Et enfin, la proximité du musée d’Orsay, et le fait que je me sois installé à Paris, ont commencé à me redonner la curiosité d’autre chose, à savoir la lecture pour le seul plaisir et les arts pour le seul plaisir. Sans cela, tout ce que j’entreprenais, en dehors de mes deux professions, les chevaux et le théâtre et le cinéma, me culpabilisait. Et d’ailleurs cela m’arrive de culpabiliser encore...

Il y a beaucoup de chevaux au Louvre. Comment s’est fait votre choix ?

C’est lui qui me les a imposés, m’interdisant d’aller voir au Louvre s’il n’y avait pas quelque chose de mieux ! Non, la seconde partie de la phrase est fausse. Mais c’est lui, c’est Edwart Vignot qui m’a proposé des choses et j’ai eu l’honnêteté de dire que je les ai beaucoup aimées. Celles qui ne me plaisaient pas, je pouvais les enlever.

L’ordre des œuvres ne semble pas obéir à une quelconque règle ?

On a posé toutes les pages par terre et on a fait un jeu par rapport à l’iconographie, on a essayé de créer une harmonie, et après c’est vrai que j’ai regretté de voir le Sardanapale en premier... Je pense que nous avons eu tort, parce que je trouve que c’est fortement agressif dès le début. Je vais vous dire le fond de ma pensée : j’ai toujours eu pour le théâtre, pour le cinéma où j’avais moins de pouvoir et pour tous les arts possibles et imaginables, la conviction qu’il faut informer toutes les classes sociales sans créer d’ennui possible... Et ici, je trouve que notre entreprise, et je n’en suis pas peu fier, va dans ce mouvement là : c’est-à-dire, mesdames et messieurs, chers enfants et cher troisième âge, nous vous donnons l’opportunité de voir de très, très belles œuvres et de les connaître grâce aux capacités picturales et sculpturales de Vignot Edwart et à mes digressions d’amateur… sensible.

Vous parlez des races de chevaux, vous faites même un aparté sur la naissance des pur-sang anglais, tout à fait par…

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