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Henry Moret (1856-1913). De Pont-Aven à l’impressionnisme en Bretagne

Quimper, Musée des Beaux-Arts, du 24 juin au 4 octobre 2021.

1. Henri Moret (1856-1913)
Paysage de Pont-Aven, vers 1888-1889
Huile sur toile - 39,5 x 59,5 cm
Musée des Beaux-arts de Quimper
Photo : Musée des Beaux-Arts de Quimper
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Le nom d’Henry Moret est bien connu des amateurs d’art grâce, notamment, à une présence régulière sur le marché, avec une cote d’ailleurs très soutenue. Il est vrai que le peintre a été défendu sans interruption pendant près d’un siècle par la galerie Durand-Ruel depuis le milieu des années 1890. Entre 1898 et 1973, ce ne sont ainsi pas moins de douze présentations monographiques (Paris et New York) qui ont montré au public les lumineux rivages bretons de Moret. Les musées de Pont-Aven et de Quimper ont enfin montré en 1988 et 1998 divers aspects de l’artiste. Malgré cette postérité favorable, le peintre reste paradoxalement quelque peu sous-estimé, voire marginal. On ne sait finalement pas grand-chose de sa formation, sa prime jeunesse est peu documentée et la singularité de son parcours nuit parfois à l’idée que l’on se fait de son œuvre. La grande exposition organisée au Musée des Beaux-Arts de Quimper vient donc très utilement offrir un panorama du travail de Moret avec près d’une centaine d’œuvres, dont la plupart provenant de collections particulières, et donc un renouvellement fort utile de son corpus : une occasion unique de revisiter le travail d’un peintre plus subtil qu’on le pense parfois.


2. Henri Moret (1856-1913)
Rochers au bord de l’Aven (détail), vers 1891
Huile sur toile - 65 x 46 cm
Musée de Pont-Aven
Photo : Musée de Pont-Aven
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3. Henri Moret (1856-1913)
Le Château de Kéroman, Lorient, 1892
Huile sur toile - 55 x 46 cm
Laurice Fine Arts Paris
Photo : Laurice Fine Arts Paris
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Né en décembre 1856 à Cherbourg, Moret est le fils d’un officier qui commande la garnison de la ville. Bien que l’on ne possède aucune information sur son enfance et son adolescence, il est probable que la famille du jeune homme ait encouragé son amour pour la peinture ; comment expliquer autrement qu’il maîtrise suffisamment la pratique artistique pour tenter, et réussir, le concours d’entrée à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1876 ? Certes, le jeune Moret est alors conseillé par Ernest Corroler, paysagiste établi, et par deux jeunes femmes artistes, Élodie La Villette et Caroline Espinet, mais il ne connaît ces trois personnalités que depuis peu : il peint donc sans doute depuis bien plus longtemps. C’est indirectement au service militaire que l’on doit l’accélération de la trajectoire de l’artiste. Moret remplit en effet son devoir martial à Lorient, premier contact décisif avec une Bretagne qui ne le lâchera plus et avec un milieu artistique qui confirme sa dilection. À Paris, à partir de 1876, le jeune homme étudie dans l’atelier d’Henri Lehmann, ce bel artiste, ancien élève d’Ingres et qui aura vu passer tant de jeunes promis à un bel…

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