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Giovan Battista Moroni. Lo sguardo sulla realtà 1560-1579

1. Giovanni Battista Moroni
(vers 1520-1524–vers 1579-1580)
La Cène, vers 1568-1569
Huile sur toile - 295 x 195 cm
Romano di Lombardia, Santa
Maria Assunta e San Giacomo
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Parce que Titien recommandait aux gouverneurs de Venise en poste à Bergame de s’adresser à Giovan Battista Moroni, les anglo-saxons l’avaient considéré comme l’un des meilleurs portraitistes vénitiens du XVIe siècle et ont collectionné ses œuvres. Depuis 70 ans, la connaissance de ce peintre s’est précisée, notamment grâce à la redécouverte de ses nombreux tableaux religieux, et les historiens italiens [1] l’ont replacé dans la tradition naturaliste lombarde. En 1979, Mina Gregori a publié le catalogue raisonné et organisé une rétrospective à Bergame, puis d’autres ont suivi. Autant dire que la manifestation actuelle a peu de champ pour innover. Celle-ci est répartie sur quatre lieux, ce qui nécessite une longue marche à pied, bien entendu dans un site enchanteur. Dans la ville basse, le Musée Bernareggi propose une évocation assez représentative de sa carrière par une quarantaine de peintures dans une muséographie impersonnelle et froide [2]. La douzaine de retables, provenant de villages alentour de Bergame, révèlent la dette de Moroni vis-à-vis de Moretto, son maître à Brescia. Les quelques rares dessins conservés de l’artiste sont d’ailleurs des copies ou des dérivations de Moretto que Moroni réemploie dans ses tableaux, avec une certaine raideur, mais que compensent son sens de l’harmonie des couleurs sourdes, l’intériorité et la sérénité des personnages sacrés. Le naturalisme lombard, l’influence de la lumière lunaire de Lotto et de Savoldo sont perceptibles dans la Cène de Romano di Lombardia (ill.1). Les portraits constituent le meilleur de Moroni par leur qualité psychologique rendue avec une exceptionnelle économie de moyens. Une quinzaine sont montrés dont la Dame à l’éventail (Amsterdam, Rijkmuseum) et celui d’un couple, Roberto Spini et…

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