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Ferdinand Hodler

Bâle, Fondation Beyeler, du 27 janvier au 26 mai 2013

1. Ferdinand Hodler (1853-1918)
Autoportrait, 1916
Huile sur toile - 40 x 37,5 cm
Genève, Musée d’art et d’histoire
Photo : Genève, Musée d’art et d’histoire/
Bettina Jacot-Descombes
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Un artiste doit être un précurseur. Cela justifie qu’on lui consacre une exposition. Précurseur de quoi ? De la modernité bien sûr, dont le nec plus ultra est évidemment l’abstraction. Ferdinand Hodler n’échappe pas à la règle et l’on aime aujourd’hui regarder ses paysages comme des anticipations de Mondrian et de Rothko.
Après la Neue Galerie de New York [1] la Fondation Beyeler réunit quatre-vingts de ses œuvres, réalisées pour la plupart entre 1913 et 1918, soit les toutes dernières années, celles de la notoriété et de la couleur. Le choix d’une chronologie restreinte et d’un parcours thématique permet de mettre en valeur l’unité des peintures de cette époque et de souligner l’importance des séries dans la production de l’artiste. Les visiteurs de l’exposition d’Orsay en 2008, dont le champ était beaucoup plus large, échapperont donc à l’impression de redite.
Le catalogue reproduit les œuvres sans notices et parfois en double page, coupant malheureusement de grands paysages en deux.

Une première salle donne quelques repères biographiques et reproduit en vignettes les œuvres qui firent la célébrité du Suisse, de La Nuit en 1890, toile symboliste qui fit grand bruit, à La Retraite de Marignan, fresque achevée en 1900 qui suscita une violente controverse. Puis Hodler réalisa pour l’Université d’Iéna en 1907 le Départ des étudiants d’Iéna pour la guerre de libération de 1813 et conçut un projet de billets de banque, le fameux Bucheron. Mais lorsqu’en 1914 il signa la « Protestation de Genève » contre le bombardement de la cathédrale de Reims, sa carrière en Allemagne s’arrêta net, lui qui avait participé avec succès aux Sécessions viennoise et berlinoise. Cet événement puis son attachement au paysage suisse expliquent en partie que la…

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