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Dess|e|ins italiens

Lyon, Musée des Beaux-Arts, du 20 juin au 29 septembre 2008.

En dehors des dessins du XIXe siècle français qui ont fait l’objet de plusieurs manifestations et publications, la collection graphique du Musée des Beaux-Arts de Lyon est mal connue et généralement sous-estimée. Il aurait été étonnant que l’un des principaux musées français ne conserve pas quelques belles feuilles anciennes. Il entame aujourd’hui, avec l’Italie, une série d’expositions et de catalogues complets qui aboutira à l’étude exhaustive de ce fonds.

Lyon possède environ 280 dessins italiens. Soixante et un sont exposés et font l’objet de notices et d’illustrations en couleur. Les autres sont reproduits en noir et blanc, dans un format plus réduit, mais qui reste lisible. Malgré les excellentes expositions de 2006 qui recensaient les dessins italiens des XVIIe et XVIIIe siècle dans les musées de province (voir article), il est remarquable que l’on puisse trouver encore autant de feuilles inédites, pour ne pas parler de celles faisant l’objet d’une nouvelle attribution. Un constat finalement logique (comment épuiser un tel sujet ?) et réjouissant car il prouve que les découvertes potentielles sont encore très nombreuses.


1. Bartolomeo Schedoni (1578-1615)
Saint François d’Assise
Sanguine et estompe de sanguine -
32,3 x 19,5 cm
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Photo : Lyon, Musée des Beaux-Arts /
Studio A. Basset
Voir l´image dans sa page
2. Ottavio Leoni (1578-1630)
Portrait d’un moine franciscain du
monastère de Santa Maria in Aracoeli

Pierre noire, rehauts de craie blanche -
22,7 x 16,2 cm
Lyon, Musée des Beaux-Arts
Photo : Lyon, Musée des Beaux-Arts /
Studio A. Basset
Voir l´image dans sa page

On verra donc à Lyon très peu d’œuvres déjà connues comme l’étude pour une Pietà de Filippino Lippi (cat. 1), Saint Michel et les âmes damnées de Luca Cambiaso (cat. 28), Le Sacrifice d’Iphigénie de Giambattista Tiepolo (cat. 61) ou Le Christ en croix, saint Jean l’Evangéliste et les saintes femmes de Castiglione (cat. 46). La plupart des dessins sont une découverte pour le visiteur, même si certains, comme le sublime Saint François de Bartolomeo Schedoni (cat. 37 ; ill. 1) ou l’Etude pour une sainte Lucie martyre de Domenico Piola (cat. 48), ont été révélés par les expositions de 2006. Encore celles-ci, forcément sélectives, s’étaient-elles contentées de signaler, sans les reproduire, des feuilles importantes comme les deux portraits d’Ottavio Leoni (cat. 27 ; ill. 2). Un dessin qui y était mentionné comme « Ecole de Guercino » se révèle même ici plutôt comme de la main du maître (cat. 39).

Parmi les nouvelles attributions, on notera un beau Junon implorant Achéron de Pier Francesco Mola (cat. 43 ; ill. 3) et une étude de pendentif (Saint Jean l’Evangéliste ; cat. 49) par Lorenzo de Ferrari. Les inédits, trop nombreux pour être tous cités ici, on remarquera une grande Perspective architecturale attribuée à Ferdinando Galli Bibiena (cat. 58), une belle sanguine volterranesque attribuée à Cosimo Ulivelli…

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