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Cuba. Art et histoire de 1868 à nos jours

Montréal, Musée des Beaux-Arts, du 31 janvier au 8 juin 2008.

On connaît mal l’art de Cuba, à l’exception notable de Wifredo Lam. L’exposition présentée encore pour trois semaines au Musée des Beaux-Arts de Montréal (où Lam est largement représenté) est donc particulièrement bienvenue puisqu’elle fait découvrir au public des artistes souvent remarquables, qui surent se détacher d’un certain provincialisme colonial, avec une production attachante et un peu naïve, pour créer un art certes inspiré par les expériences européennes mais profondément original.

1. Augusto García Menocal (1899-1974)
Je ne veux pas aller au ciel, 1930
Huile sur toile - 200,5 x 180,5 cm
La Havane, Museo Nacional de Bellas Artes
Photo : Rodolfo Martinez
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Une partie de l’exposition sort des limites chronologiques de La Tribune de l’Art. On ne s’attardera donc pas ici sur les œuvres les plus récentes dont les points d’orgue sont la « murale » du Salon de Mai organisé à La Havane en 1967 (six panneaux de bois d’une surface totale de 55 m2 peinte par plusieurs dizaines d’artistes de diverses nationalités, dont Calder, Hartung, Picasso, Miró, Man Ray...) et une installation en cire de Carlos Garaicoa représentant une sorte ville constituée de monuments en cire, dont certains, transformés en bougie, se consument doucement en sculptant de nouvelles formes. Sa présentation au sein d’un musée des Beaux-Arts a posé à celui-ci, sur le plan de la sécurité, un véritable casse-tête.
On ne s’étendra pas non plus sur les toiles de la fin du XIXe siècle, un peu faibles. Elles sont là pour introduire la suite et montrer que l’art cubain ne naît pas au XXe siècle. On citera tout de même les tableaux d’histoire des Garcia Menocal, le père Armando, et le fils Augusto, qui semblent avoir tous s’être inspirés de Jean-Paul Laurens. Le Je ne veux pas aller au ciel du second (ill. 1), peinte en 1930 et qui semble être datée de 40 ans plus tôt, a une saveur quasiment cinématographique. Elle représente une scène de martyre dont les…

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