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Close Examination : Fakes, Mistakes and Discoveries

Londres, National Gallery, du 28 juin au 12 septembre 2010.

1. Attribué à Sassoferrato (1609-1685)
d’après Pérugin
Le Baptême du Christ
Huile sur toile marouflée sur panneau - 32,5 x 59 cm
Londres, National Gallery
Photo : Didier Rykner
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En arrivant à la tête de la National Gallery, Nicholas Penny avait déclaré vouloir limiter les expositions « blockbusters », notamment pour des raisons économiques [1] (voir notre éditorial du 8/3/08).
Après Delaroche (voir l’article), le musée londonien poursuit cette politique en réunissant un nombre limité de tableaux pour illustrer moins le sujet du faux qui retient surtout l’attention de la presse que celui des avancées décisives que permet, pour l’étude d’une œuvre, le recours à la science.
Ce sont donc plusieurs cas traités chacun à la manière d’une exposition-dossier que nous propose la National Gallery, essentiellement à l’aide de ses collections. Quelques œuvres ont été empruntées à d’autres musées mais elles sont rares, ce qui est un peu dommage. Ainsi, l’étude de deux copies du XVIIe siècle d’un tableau de Pérugin, Le Baptême du Christ, l’une attribuée à Sassoferrato (ill. 1), l’autre anonyme, ne permet pas de les voir côte à côte avec l’original, conservé au Musée des Beaux-Arts de Rouen. Il aurait pourtant été intéressant de pouvoir comparer toutes les versions et comprendre pourquoi celles de la National Gallery et de Canterbury ont pu passer tantôt pour originales, tantôt pour des copies du XIXe siècle. Encore plus regrettable, le catalogue, réduit à un petit livret de la collection A Closer Look, est très incomplet et ne traite que d’une quinzaine de dossiers, délaissant plus de la moitié des cas traités ce qui est franchement frustrant et laisse un goût d’inachevé.

2. Début du XXe siècle
Portrait de groupe
Tempera sur panneau - 40,6 x 36,5 cm
Londres, National Gallery
Photo : National Gallery
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L’exposition ouvre sur quelques exemples de faux acquis par le musée comme des originaux. L’un représente un portrait de groupe, peint à la manière des italiens de la fin du XVe siècle, entré dans les collections anonyme mais attribué au cercle de Melozzo da Forli (ill. 2). Le catalogue explique qu’il peut paraître aujourd’hui curieux qu’un tel tableau soit passé, aux yeux des spécialistes de l’époque (il a été acheté en 1923) comme une œuvre authentique de la Renaissance italienne, parce que certaines parties (notamment les figures) sont « juste un peu trop modernes » (just a little too modern). On se pose régulièrement la même question à propos des faux Vermeer de Van Meegheren, dont on ne comprend pas comment ils ont pu abuser qui que ce soit tant la supercherie semble évidente. La notice rappelle cependant qu’il est beaucoup plus facile de tromper ses contemporains avec un faux fraîchement peint, dont certains détails et parfois la conception même se révèlent, avec le recul, caractéristiques de l’époque de l’exécution. Notons toutefois que les doutes sur…

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