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Chronique Semaine de l’Art n° 8 : Les musées fermés
Ce texte est la transcription de la chronique de l’émission La Semaine de l’Art n° 8 du 27 février 2014.
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- Hôtel de Miramion, ancien siège du Musée de l’Assistance Publique
Façade sur le quai de la Tournelle
Photo : Didier Rykner - Voir l´image dans sa page
Alors que le musée des Beaux-Arts de Marseille a rouvert (nous ne l’avons pas encore vu), le Musée Cantini lui, toujours à Marseille, ferme pendant presque trois mois, du 17 mars au 4 juin, pour rouvrir le 5 juin avec une exposition Paul Delvaux qui se terminera le 21 septembre. Le temps de tout démonter, puis de tout réinstaller, on peut espérer revoir peut-être, ses collections au début du mois de novembre…
Cette pratique tend désormais à se répandre : on ferme un musée, parfois longtemps à l’avance pour y installer une exposition temporaire. Récemment, à Paris, le Musée Marmottan a fermé du 27 janvier au 12 février pour le montage de l’exposition « Les Impressionnistes en privé ». L’événement prime toujours sur l’essentiel, les collections permanentes. Et cela témoigne d’une véritable indifférence pour les amateurs qui veulent « seulement », si l’on ose dire, visiter des musées et doivent ainsi y renoncer. Faudra-t-il désormais systématiquement les appeler ou consulter leurs sites internet avant de se déplacer ? Et que doivent penser les touristes qui passent quelques jours à Marseille ou à Paris et qui ne pourront pas les voir pour de très mauvaises raisons ? Il n’y a rien de plus agaçant, lorsque l’on se rend dans une ville où l’on ne reviendra peut-être pas avant longtemps, que de se heurter à des portes closes.
Encore ces deux musées sont-ils chanceux : ils ne sont fermés que pendant quelques semaines et, avec un peu de chance, on peut en général les visiter. Le traitement auquel est soumis le Musée Granet, dont nous parlons régulièrement, est également consternant puisque presque toutes ses collections anciennes restent invisibles, pour l’organisation d’expositions temporaires souvent fort médiocres. À Aix, le temporaire devient permanent et le permanent n’est même plus temporaire.
Mais…