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Caillebotte à Yerres au temps de l’impressionnisme

Yerres, Propriété Caillebotte, du 5 avril au 20 juillet 2014.

Comment expliquer que Gustave Caillebotte ait été si longtemps relégué au rang de second couteau de l’Impressionnisme, plus connu comme mécène de ses camarades que comme leur égal, comme collectionneur que comme peintre génial ? La question se pose presque à chaque fois que l’on voit un de ses chefs-d’œuvre, et elle est prégnante tout au long de la visite de l’exposition de Yerres qui en contient plusieurs.
Cette visite engendre aussi une interrogation : les meilleurs impressionnistes ne sont-ils pas ceux qui le sont le moins ? Renoir, Sisley, Pissarro, Monet surtout sont de grands peintres, mais si l’on excepte ce dernier qui peut atteindre le génie, il n’est pas interdit de les trouver bien inférieurs à Manet, à Cézanne, à Degas… ou à Caillebotte, justement. Serge Lemoine, dans son essai intitulé « Partie de campagne », dit très justement que ses œuvres ne ressemblent finalement guère à celles des premiers cités mais s’inscrivent davantage dans la mouvance réaliste [1] et sont beaucoup plus proches notamment de Manet. Sa technique n’est que rarement purement impressionniste même s’il participa à plusieurs expositions des membres du groupe et qu’il collectionna avec passion les œuvres de ses amis.


1. Gustave Caillebotte (1848-1894)
Yerres, les bouleaux, 1870-1871
Huile sur toile - 42 x 31 cm
Collection particulière
Photo : Comité Caillebotte
Voir l´image dans sa page
2. Gustave Caillebotte (1848-1894)
Le Jardin potager, Yerres, 1875-1878
Huile sur toile - 60 x 73 cm
Collection particulière
Photo : Comité Caillebotte
Voir l´image dans sa page

C’est dire que ceux lassés par l’avalanche d’expositions consacrées aux impressionnistes, sujet vendeur s’il en est, ne doivent pas rater un déplacement à Yerres (que l’on rejoint facilement par le train). Ils y verront la propriété que Caillebotte habita pendant quelques années, très bien restaurée, ainsi que le parc superbe malgré un urbanisme moderne environnant un peu trop…

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