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Barroc, les Guerra et la peinture catalane aux XVIIe et XVIIIe siècles

Perpignan, Palais des rois de Majorque. Du 26 novembre 2005 jusqu’à novembre 2006

Si de nombreux peintres sont documentés en Roussillon avant le traité des Pyrénées (1659), leur nombre se réduit considérablement dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Les commandes sont peu nombreuses car la préférence est alors donnée presque exclusivement à des retables en bois sculpté et doré (comme d’ailleurs en Catalogne espagnole à la même époque). Dans ce marché raréfié, subsistent la famille Rigaud [1], dont le jeune prodige Hyacinthe quittera la région à l’âge de 12 ans pour n’y revenir que quelques mois en 1695, et celle des Guerra, objet de l’exposition. Près de quatre-vingt de leurs tableaux ont été réunis, provenant de la cathédrale et des églises de Perpignan mais aussi de nombreuses autres paroisses du Roussillon et de collections privées.

1. Antoni Guerra le jeune (1666-1711)
Saint Elme, 1701
Huile sur toile - 199 x 134 cm
Perpignan, Musée Hyacinthe Rigaud
(en dépôt aux Archives Municipales)
Photo : Michel Castillo
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Antoni Guerra le vieux (1634-1705) est un peintre provincial qui copie des gravures. Bien souvent le contrat est signé directement sur l’estampe à agrandir. Même si un nombre restreint d’œuvres nous est parvenu, sa situation, d’après les documents, semble avoir été prospère. Ses meilleurs tableaux témoignent d’un naturalisme sombre, d’essence caravagesque et espagnole, avec des personnages puissamment campés. Après avoir été formé par son père, Antoni Guerra le jeune (1666-1711) a connu d’autres expériences, peut-être auprès d’Antoine Ranc père à Montpellier. Son art montre plus d’ambition et une perception libérale du statut de l’artiste : il possède une bibliothèque, un domestique et des habits luxueux. Il se targuera d’avoir obtenu de Philippe V d’Espagne le titre de "peintre du roi”. Longtemps contraint à travailler dans l’atelier familial, il signe des grands formats où un personnage assez hiératique domine un paysage en contre-plongée, l’ensemble étant fortement contrasté par…

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