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Armand Point, de l’Oise à Los Angeles
6/3/24 - Acquisition - Beauvais, Musée départemental de l’Oise - La tête sanguinolente de saint Jean-Baptiste reste invisible, elle est néanmoins suggérée par le regard, le sourire et le geste de la cruelle Salomé qui tend un bassin d’argent pour la recevoir (ill. 1). Armand Point préfère s’arrêter sur les charmes de la femme fatale plutôt que sur l’atrocité du supplice qu’elle réclame. Cette peinture exposée en 1911 a été acquise en 2023 par le Musée départemental de l’Oise auprès de la galerie Artwins et sera incluse dans la prochaine exposition « Histoire(s). Mythes, récits et merveilles » à partir du 17 avril 2024.
- 1. Armand Point (1861-1932)
Salomé, 1911
Huile sur toile - 82 x 117 cm
Beauvais, Musée départemental de l’Oise
Photo : Artwins - Voir l´image dans sa page
Le peintre représenta la fille d’Hérodiade à plusieurs reprises : on a vu passer sur le marché de l’art un dessin et une peinture plus tardifs, réalisés en 1925 et 1926, dont la composition est assez comparable à celle du tableau de l’Oise, malgré leur format vertical (ill. 2 et 3) : Salomé richement vêtue se tient debout, de face, et porte un bassin sur lequel est déposé un accessoire supplémentaire : le sabre de la décapitation. Sur une autre toile l’artiste met a choisi de mettre en scène la danse de jeune femme devant Hérode, traduisant ainsi d’une autre manière sa sensualité (ill. 4).
- 2. Armand Point (1861-1932)
Salomé, 1925
Crayon - 72,5 x 63 cm
Collection particulière
Photo : SGL Enchères - Voir l´image dans sa page
Armand Point naquit à Alger en 1861. Il fut éduqué en France, mais retourna dans son pays natal en 1878 où il resta une dizaine d’années, se formant auprès du peintre Hippolyte Lazerges. Il développa avec succès une peinture orientaliste, son premier tableau envoyé au Salon de 1882 fut d’ailleurs acquis par l’État. De retour à Paris, il se vit confier plusieurs panneaux décoratifs pour le Pavillon d’Algérie à l’Exposition universelle de…