Addenda au catalogue : Le trait et le portrait. De Boucher à Camille Claudel : les plus beaux desins du musée de Bar le Duc

1. Ubaldo (?) Gandolfi (1728-1781)
Tête de femme
Sanguine - 11,3 x 10,1 cm
Bar-le-Duc, Musée Barrois
© Musée Barrois - Studio Villain

Je suis heureux de constater que le catalogue des dessins du Musée de Bar-le-Duc, paru récemment chez Somogy et vendu par l’intermédiaire de ce site, connaît de remarquables lecteurs qui ont su préciser, affirmer ou infirmer nos hypothèses. Un catalogue scientifique a aussi ce rôle, surtout pour un fonds aussi mal connu que celui du Musée de Bar-le-Duc, qui nécessitait malgré les recherches et les contacts entrepris avant sa sortie une diffusion large pour être mieux étudié. Nous ne soumettons donc, en guise d’addenda ou d’errata, aux lecteurs de la Tribune de l’Art que les seules modifications, leur évitant les confirmations d’hypothèses émises dans le catalogue papier [1].

P. 11 : Le château de Faux-Miroir se trouve à Contrisson.


1. Ubaldo (?) Gandolfi (1728-1781)
Tête de femme
Sanguine - 11,3 x 10,1 cm
Bar-le-Duc, Musée Barrois
Photo : Musée Barrois - Studio Villain
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P. 23, Giuseppe Cesari dit Le Cavalier d’Arpin, Jeune Nymphe (ill. 1) : M. Pierre Rosenberg nous écrit que la jeune nymphe paraît revenir à l’un des Gandolfi. Par certaines analogies, je crois pouvoir préciser qu’il s’agit sans doute d’Ubaldo Gandolfi (1728-1781), notamment si l’on regarde de près un Nu féminin de dos conservé au Herzog Anton Ulrich Museum de Braunschweig, une sanguine qui semblerait être le même modèle dans une pose presque semblable. Le trait reste proche du dessin de Bar-le-Duc.

P. 26, Anonyme de l’Ecole Japonaise (fin du XIXe-début du XXe siècle, fin de la période Edo ?), Rat et radis  : La signature pourrait être celle de Shiba KÔKAN (1747-1818), élève du grand maître de l’estampe Harunobu Suzuki (c. 1725-1770), et son faussaire le plus connu sous le nom de Harushige. Il fut l’un des premiers à introduire au Japon les sciences et les techniques de l’Occident, et fit découvrir la perspective à Hokusaï. Andô de son véritable patronyme, il avait pour nom personnel Shun et pour autre nom Kungaku. Il utilisa le patronyme de Shiba et répondait au nom d’usage de Katsusaburô. Il utilisa le nom d’artiste de Kôkan après s’être engagé dans la réalisation de peintures à la manière occidentale.

P. 36, Camille Claudel, La Vieille du pont Notre-Dame  : Le dessin de Camille Claudel a été présenté à l’exposition « Claudel et Rodin : la rencontre de deux destins » au Musée des Beaux –arts de Québec (n° 33) du 26 mai au 11 septembre 2005, puis à l’exposition « Camille Claudel » au Musée Marmottan du 5 octobre 2005 au 31 mars 2006.

2. Charles-Laurent Maréchal,
dit Maréchal de Metz (1801-1887)
Les Beaux-Arts d’après Rubens
Pastel - 37 x 28,5 cm
Bar-le-Duc, Musée Barrois
Photo : Musée Barrois - Studio Villain
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P. 48, Alfred Hoen, Grenadier impérial  : Il s’agit d’un brigadier des régiments d’infanterie française de la Révolution (entre 1791 et 1798) selon le costume. L’aquarelle pourrait évoquer les guerres de Vendée.

P. 64 : Charles Laurent Maréchal dit Maréchal de Metz, L’enfance d’Apollon (ill. 2) : Il s’agit bien évidemment des Beaux-Arts, d’après La Félicité de la Régence, tableau de Rubens actuellement conservé au Louvre, toile de la fameuse série de la vie de Marie de Médicis. Le tableau évoque les bienfaits de la régence de Marie de Médicis, notamment l’état florissant des arts sous son brillant règne. Incarnés par de petits amours, les Beaux-Arts, protégés et favorisés par la Reine, triomphent de l’ignorance, de la méd isance et de l’envie, un thème cher à Maréchal. Ce dernier a ôté ce groupe de son contexte et l’a replacé dans une grotte, d’où son titre ancien (sur le pastel et sur les inventaires) de « L’Enfance d’Apollon ».

P. 68, T.T., Route de Gavarnie et De Pierrefitte à Cauterets (ill. 3 et 4) : Il s’agit du Comte Lancelot Théodore Turpin de Crissé (Paris, 1782 – Paris, 1859). On reconnaît effectivement bien là les compositions claires, la justesse des détails et la finesse de la touche du chambellan de Joséphine, infatigable voyageur.


3. Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782-1859)
Route de Gavarnie, 1848
Mine de plomb, plume, encre brune - 50,9 x 72,1 cm
Bar-le-Duc, Musée Barrois
Photo : Musée Barrois- Studio Villain
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4. Lancelot Théodore Turpin de Crissé (1782-1859)
De Pierrefitte à Cauterets, 1848
Mine de plomb, plume, encre brune - 50,9 x 72,1 cm
Bar-le-Duc, Musée Barrois
Photo : Musée Barrois- Studio Villain
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P. 83, Jacques Onfroy de Bréville dit Job, L’Escalier des Tuileries un soir de bal  : L’officiel qui passe est un écuyer de la Maison de l’Empereur, peut-être le marquis de Caux ou M. de Castelblajac.

P. 89 : Pierre Thiriot, Projet pour « Chantecler » : la Faisane et Projet pour « Chantecler » : le Paon  : Il faut lire évidemment Lucien Guitry et non Sacha.

Remerciements à Eric Blanchegorge, Jacques Foucart, Gérard Mauduech, Philippe Nusbaumer, Pierre Rosenberg, Jun Takita.

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