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A propos de quelques catalogues de dessins
Auteurs : Anne Percy, Mimi Cazort, Mary Newcome Schleier, Dominique Radrizzani, Jérôme Montchal
Les fonds de dessins sont délicats à faire connaître : au nombre souvent important d’œuvres conservées, qui rend difficile une publication intégrale, s’ajoute le problème inévitable de la qualité parfois très faible de certaines feuilles. De ces contraintes naissent plusieurs options : publication d’un florilège, catalogue exhaustif d’une collection ou d’une partie de collection. Quatre catalogues parus récemment illustrent la diversité des choix possibles. Trois accompagnent des expositions.
Le Philadelphia Museum of Art, l’un des plus importants musées américains, présente une sélection de ses feuilles italiennes. Il s’agit donc d’un choix, effectué à l’occasion d’une exposition, mais soutenu par un catalogue de taille conséquente, richement documenté et très bien illustré. Sur 2700 feuilles italiennes conservées au musée, quatre-vingt dessins font l’objet d’une notice et d’une grande reproduction en couleur tandis qu’environ soixante-dix autres sont illustrés dans l’essai introductif qui retrace l’histoire de la collection. Celle-ci est à la fois ancienne et récente. Ancienne, car elle est constituée pour une bonne part des ensembles réunis par deux amateurs du XIXe siècle, John S. Phillips et Matthew Carey Lea. Récente car ces collections furent léguées à la fin du XIXe à la Pennsylvannia Academy qui les a déposées au musée en 1954 avant de les lui vendre définitivement en 1984. En 1978, une troisième collection, riche d’environ 270 feuilles, celle de l’historien de l’art Anthony Morris Clark, avait été léguée au musée. Depuis 1984, il semble qu’aucune acquisition importante de dessin italien n’ait été réalisée par le musée de Philadelphie.
Parmi les dessins exposés, une petite vingtaine est inédite et quelques nouvelles attributions sont proposées (notamment une Figure féminine debout habillée à l’antique, n° 2 du catalogue, qui était donnée à l’école de Raphaël, et une Vierge à l’enfant, n° 5, qui passe de Federico Zuccaro à Raffaellino da Reggio).…