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Trois acquisitions récentes de Quimper

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24/10/23 - Acquisition - Quimper, Musée des Beaux-Arts - « Elles n’ont pas, en ce moment, de rivales à l’Exposition Universelle. Aucun spectacle n’est plus inattendu ni plus curieux, et nos yeux d’Occidentaux blasés sont hypnotisés par ce troublant kaléidoscope qui grise et fascine comme le parfum empoisonné d’une fleur de mancenillier. » Ainsi Frantz Jourdain, architecte, critique d’art et homme de lettres, décrivait-il les danseuses javanaises de l’Exposition Universelle de 1889. Dans la section coloniale en effet, les Pays-Bas avaient installé un village traditionnel, le kampong javanais, composé de maisons de bambous sur pilotis, occupées par une soixantaine d’habitants venus pour l’occasion, qui travaillaient pour la plupart dans des plantations néerlandaises de thé ou de café. Ils confectionnèrent pour les visiteurs ravis des batiks colorés et des chapeaux de paille, cuisinèrent des plats épicés, exotiques à souhait, et bien sûr jouèrent de la musique, avec un ensemble appelé le gamelan et cet instrument particulier qu’est l’angklung. Ravel et Debussy furent séduits par ces sons si étranges pour des oreilles occidentales. Mais ce furent les jeunes danseuses qui accaparèrent toute l’attention. Envoyées par le prince Mangkunegara V du Palais royal de Solo, elles se prénommaient Wakiem, Taminah, Sariem, Soekia, et avaient entre 12 et 16 ans. Elles fascinèrent le public et bien évidemment les artistes, les écrivains et les musiciens. René Gril composa un vaste poème lyrique, « Le Pantoun des Pantoun », Auguste Rodin chercha à capturer les mouvements de chacune, ce que montrait l’exposition « Rodin et la danse » 2018, et René de Saint-Marceaux saisit dans la terre l’altière Wakiem.
Quant à Paul Le Thimonnier, il choisit lui aussi de ne représenter qu’une seule des danseuses javanaises, privilégiant le portrait plutôt que l’effet chorégraphique du groupe. Il la peint en pied, vêtue de son costume traditionnel, mais hors de tout contexte : elle se détache sur un…

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