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Le ministère contre la culture

Le Musée des Arts décoratifs de Lyon menacé
de fermeture dans l’indifférence du ministère
Photo : Didier Rykner
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Une des misions du ministère de la Culture, représenté par la direction générale des Patrimoines, est « la protection, la conservation et la valorisation des biens culturels protégés au titre des codes du patrimoine et de l’urbanisme » (c’est même lui qui le dit).
Or ce ministère ne remplit plus son rôle dans bien des cas. Bien au contraire, il se place souvent du côté de ceux qui portent atteinte aux biens culturels protégés, surtout s’ils ont un pouvoir politique ou économique. Quand ce n’est pas lui même qui les menace, comme à la Bibliothèque nationale de France où l’on s’apprête à démolir un escalier inscrit monument historique (voir les articles). Le lecteur de La Tribune de l’Art le sait trop bien : il n’y a plus personne pour s’opposer aux volontés de destructions des élus ou des administrations, à l’exception des associations de protection du patrimoine, parfois associés à de simples citoyens.

Comment en est-on arrivé là ? L’inculture des politiques, que nous avons souvent dénoncée, est la première raison. Le patrimoine, en France, n’est pas une priorité. Pourquoi donc lui accorder de l’intérêt ? Pourquoi même mettre aux postes clés des gens qui s’y intéresseraient ?
La destruction planifiée d’une partie des Serres d’Auteuil, monument archi-protégé, a été avalisée par les ministres successifs de la Culture Frédéric Mitterrand, Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin. Le premier, pourtant, y était opposé mais n’a rien fait pour mettre en accord ses paroles privées et ses actes publics. La seconde a poursuivi dans cette direction (nous ne savons pas ce qu’elle en pensait vraiment). Quant à la troisième, sait-elle seulement ce que sont les Serres d’Auteuil et Jean-Camille Formigé ? On peut sérieusement en douter.
Que ces ministres soient astreints à une discipline gouvernementale, c’est à la limite,…

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