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Le broyeur de sombre. Bourdelle, dessins de jeunesse

Paris, Musée Bourdelle, du 6 mars au 7 juillet 2013

Ici une Vision macabre, là une Scène de désolation surgissent à l’encre noire ou brune, encre de Chine, graphite et fusain… Les sombres dessins d’un « broyeur de sombre », comme Bourdelle se définissait lui-même, sont désormais exposés au grand jour, tout imprégnés sans doute des vers de Victor Hugo : « L’homme qui médite vit l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir » [1].


1. Antoine Bourdelle (1861-1929)
Tête décharnée d’une des momies
de l’église Saint-Michel de Bordeaux
, vers 1883
Plume et encre de Chine - 30,7 x 21,3 cm
Paris, Musée Bourdelle
Photo : Musée Bourdelle / Roger-Viollet
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2. Antoine Bourdelle
Homme ailé, vers 1883
Plume et lavis d’encre de Chine - 32,4 x 25,2 cm
Paris, Musée Bourdelle
Photo : Musée Bourdelle/Roger-Viollet
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Le musée Bourdelle, qui avait consacré l’année dernière une grande exposition à l’œuvre graphique - foisonnant - du sculpteur, retraçant son parcours de 1875 à 1929, se penche plus précisément aujourd’hui sur ses dessins de jeunesse, un œuvre noir tant dans la forme que dans le fond (ill. 1 et 2), qui s’éclaira avec les beaux jours. Cette production peu connue correspond en effet à des débuts difficiles sur la scène artistique parisienne. Elle illustre aussi l’esprit fin de siècle, une époque qui vit s’éteindre le romantisme avec Victor Hugo (mort en 1885) et s’épanouir le naturalisme.

3. Musée Bourdelle, vue de l’exposition temporaire
Photo : Pierre Antoine
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L’exposition offre un bel écho à celle du Musée d’Orsay et, si elle ne se déploie que dans une seule salle (ill. 3), elle réunit tout de même quelque soixante-dix dessins issus des collections du musée, accompagnés d’une ou deux sculptures, peintures et photographies, et complétés de quelques prêts. Le parcours évolue de 1880 à 1890 environ, conduisant le visiteur d’une cave à une autre, de la Mort au succès. En 1880 en effet,…

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