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Jules Bastien-Lepage (1848-1884)

Paris, Musée d’Orsay, du 6 mars au 13 mai 2007.
Puis, Verdun, Centre mondial de la Paix, du 14 juin au 16 septembre 2007.

Les partisans d’une histoire de l’art du XIXe siècle simpliste ne devraient pas visiter l’exposition Bastien-Lepage. Car où pourraient-ils classer ce peintre, mort à trente-six ans, à l’œuvre abondant et fort original, inégal aussi, mais dont les plus belles réussites égalent sans conteste les meilleurs tableaux de ses contemporains. Passons ainsi rapidement sur ses quelques tableaux médiocres, non parce qu’ils sont mal peints, mais parce que l’auteur s’y perd dans une mièvrerie difficilement défendable. En témoigne La Chanson du printemps (ill. 1). On comprend, comme l’indique la notice, que le tableau ait été éclipsé au Salon par le Portrait de "mon grand-père"(Nice, Musée des Beaux-Arts Jules Chéret) d’une franchise et d’un réalisme bien plus pénétrant.

1. Jules Bastien-Lepage (1848-1884)
La Chanson du printemps, 1874
Huile sur toile - 148 x 100 cm
Verdun, Musée de la Princerie
Photo : D. Rykner
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2. Jules Bastien-Lepage (1848-1884)
La Communiante, 1875
Huile sur toile - 50 x 35 cm
Tournai, Musée des Beaux-Arts
Photo : D. Rykner
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3. Jules Bastien-Lepage (1848-1884)
L’Annonciation aux bergers, 1875
Huile sur toile - 147,9 x 115,2 cm
Melbourne, National Gallery of Victoria
Photo : D. Rykner
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Même ce portrait ne prépare pourtant pas au véritable choc visuel que procure, dans la dernière salle, une œuvre qui ne lui est postérieure que d’une année : La Communiante (ill. 2). Cette figure blanche, d’un hiératisme et d’une frontalité fascinante, est bien un chef-d’œuvre, marqué comme le souligne justement Dominique Lobstein, dans l’esprit sinon dans la facture, par l’influence de peintres plus anciens, tel Hans Holbein.
Cette réussite n’est pas isolée. Parmi les portraits, on notera celui de Simon Hayem (Hazebrouk, Musée Municipal), qui rappelle la pose du Monsieur Bertin d’Ingres, ou encore le premier tableau de Salon de l’artiste,…

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