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Retour sur l’exposition Mellin à Caen

Quand une exposition est présentée dans deux lieux, on a bien souvent intérêt à voir la dite exposition à deux reprises, tant la disposition des œuvres peut varier, bien souvent en fonction des volumes des pièces. Autant la rétrospective Mellin au Musée des Beaux-arts de Nancy était belle, très intéressante, grâce à la mise en scène subtile et raffinée de l’architecte muséographe Didier Blin, autant celle de Caen (terminée le 31 décembre 2007) est devenue soudain passionnante, peut être plus percutante, grâce au travail du même muséographe, grâce également aux volumes des pièces qui ont généré un nouvel accrochage : soit trois grandes salles qui permettent de mieux comprendre la chronologie des tableaux de ce « Lorrain entre Rome et Naples ».

Il faut réellement saluer le travail du commissaire, Philippe Malgouyres qui a opéré des découvertes qui apparaissent comme importantes pour ceux qui sont intéressés par Rome 1630, si bien décrit naguère par Yves Bonnefoy. Et les découvertes, les intuitions du commissaire sont confortées par le nouvel accrochage. Résumons les en trois points :


a - Mellin, chez Simon Vouet

1. Charles Mellin (1598/99-1649)
La Peinture peignant l’Amour
Huile sur toile - 133 x 98 cm
Bordeaux, Musée des Beaux-Arts
Photo : Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
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La confrontation entre le Jeune homme en armure dit Saint Guillaume d’Aquitaine avec les deux Anges porteurs des instruments de la passion est parlante : le premier est un petit chef d’œuvre de Vouet (admirons la beauté du drapé), le deuxième (l’Ange avec la tunique et les dés) semble être de Vouet et de l’atelier (l’exécution est moins magistrale, les traits sont menus), le troisième (l’Ange portant la lance), avec le bouillonnement de la peinture, avec les doigts un peu crochus, est bien de Mellin. Avoir su distinguer que les Anges de Naples sont peints par des artistes différents est remarquable. A partir de là, P. Malgouynes a su regrouper…

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