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Jardins romantiques français (1770-1840). Du jardin des Lumières au parc romantique.

Paris, Musée de la Vie romantique, 8 mars au 17 juillet 2011.

1. Antoine Duclaux (1783-1868)
La Reine Hortense à Aix-les-Bains, 1813
Huile sur toile - 35,3 x 25,2 cm
Arenenberg, Musée Napoléon
Photo : Musée Napoléon Thurgovie
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Voici un sujet original, servi par la présentation de quelques très belles œuvres et que vient compléter un catalogue absolument parfait. Une remarque préalable : on pourrait s’étonner des limites chronologiques de la présente exposition, s’agissant de la France, s’il n’y avait le sous-titre qui marque, sans employer l’inepte référence à un prétendu « préromantisme », le passage d’un mode hortésien à un autre que l’emploi des deux termes « jardin » et « parc » tente d’expliciter (même s’il n’est guère aisé de s’y retrouver dans la sémantique propre de chacun des mots [1]). De quoi s’agit-il en fait ? D’expliquer, au moyen d’une présentation associant peintures de jardins mais aussi portraits « romantiques », dessins de projets de « folies » et « parcs », ainsi que fleurs et plantes, comment le paysage urbain ou périurbain se transforme d’une nature de la raison maîtrisée par le classicisme à une nature de l’âme retravaillée par les Lumières puis les Romantiques. Car c’est bien de cette mutation du rapport de l’homme à (ou avec) la nature que les « architectes (ou jardiniers) paysagistes » [2] du temps se sont essayé à concevoir puis à mettre en espace.

Une toile présentée à la Vie romantique (celle-là même qui illustre l’affiche) permet de comprendre les divers enjeux esthétiques et anthropologiques de cette mutation : la merveilleuse huile d’Antoine Duclaux, La Reine Hortense à Aix-les-Bains (ill. 1), nous présente, assise au premier plan de trois-quarts dos, la belle-sœur de Napoléon, toute de blanc vêtue, le bras droit appuyé sur la balustrade d’une tonnelle ouvrant au travers d’un large cadre pratiqué dans la claustra sur le paysage alpestre du lac du Bourget en arrière plan, une vaste étendue de verdure comme plantée de conifères descendant lentement…

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