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Dutch portraits. The Age of Rembrandt and Frans Hals (Le portrait hollandais à l’époque de Rembrandt et de Frans Hals)

Londres, National Gallery , du 27 juin au 16 septembre 2007. Puis La Haye, Mauritshuis, du 13 octobre 2007 au 13 janvier 2008.

À travers une soixantaine de tableaux - ce qui paraît insuffisant eu égard à l’ambition du projet et ce, en dépit de la très haute qualité de la plupart des œuvres présentées - le musée londonien, avant le Maurtishuis, entreprend de proposer une première rétrospective « générale » du portrait hollandais du XVIIe siècle, placée sous les grands noms de Rembrandt et Frans Hals, plus attractifs, certes, que ceux de Jan Anthonisz. van Ravesteyn, de Thomas de Keyser, de Nicolaes Eliasz. Pickenoy ou de ce portraitiste que les amateurs européens plaçaient jadis peut-être plus haut que tous les autres, Bartholomeus van der Helst.

1. Une salle de l’exposition
Dutch portraits. The Age of Rembrandt and Frans Hals
à la National Gallery de Londres
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Disons, d’emblée, un mot de l’accrochage et de la scénographie, laquelle témoigne d’une sobriété bien venue qui ne menace pas de parasiter le propos de l’exposition. Si certains rapprochements fonctionnent bien avec des tableaux placés côte à côte qui s’éclairent mutuellement ou avec des œuvres qui se répondent éloquemment d’un mur à l’autre, on déplorera pourtant une impression persistante de confusion. Elle commence dès la première salle, assez exiguë, qui rassemble les œuvres les plus précoces, ce que l’on ne comprend pas instantanément. La trop grande diversité de facture, d’inspiration et surtout de nature des tableaux déroute ici. On y trouve aussi bien, produits sur une période d’un quart de siècle environ, des portraits de Cour que des portraits bourgeois, des portraits matrimoniaux que des effigies se rattachant à la tradition humaniste et érudite. Ce parti pris chronologique est, par la suite, abandonné de manière plutôt désinvolte (on se demande, par exemple, pourquoi les effigies de Willem Coenraetsz Coymans et de Jaspar Schade par Hals, contemporaines et si semblables par leur facture et leur caractère ne figurent pas dans la même salle). Il aurait, sans doute, été plus judicieux et surtout plus éclairant pour le spectateur, d’opter (et de s’y tenir continûment) pour une répartition par grands types d’effigie : portraits de Cour, portraits individuels (et portraits individuels formant pendant), doubles portraits, portraits historiés et travestis, portraits de famille, portraits de groupe (répartis selon les catégories que nous récapitulons plus loin), portraits allégoriques, etc. Encore aurait-il fallu disposer pour cela d’une matière plus abondante.

Quoi de plus simple, de plus familier que la notion de portrait que chacun s’imagine a priori pouvoir appréhender au-delà même du temps et de l’espace ? Quoi de plus trompeur en vérité ? Aussi est-ce à juste titre que Rudi Ekkart (même s’il est permis de considérer qu’il le fait d’une manière discutable) entreprend d’emblée dans le catalogue de définir le champ exploré par l’exposition en faisant notamment la distinction, essentielle, entre un portrait c’est-à-dire une représentation non seulement…

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