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Dictionnaire historique des restaurateurs

Auteurs : Nathalie Volle, Béatrice Lauwick, Isabelle Cabillic.

Dans le petit (et grand !) monde de l’histoire de l’art, voici un monument d’édition qui mérite de faire date : le Dictionnaire historique des restaurateurs/Tableaux et œuvres sur papier, Paris 1750-1950, paru en septembre 2020 sous la conjointe égide des Éditions Mare et Martin, jeune maison à présent on ne peut plus active dans le champ de l’histoire de l’art et non plus seulement juridique [1] et de Louvre éditions, infiniment inspirées, quant à elles, d’avoir su échapper pour une fois à la dictature des expositions. Comme un effet, a posteriori, de la crise causée par le satané Covid ! A savoir un insolite pavé de plus de mille pages imprimées, pas en ligne, mais oui !, au surplus richement illustré [2]. Démonstration un je ne sais quoi réactionnaire, disons même incongrue en ces temps de ravageur ogre numérique qui en vient à tout étouffer sur son chemin… Oui, un dictionnaire comme l’on n’en fait quasiment plus ou comme l’on semble ne plus vouloir oser se risquer à en faire : oubliés, les massifs et valeureux Thieme et Becker ! Sauf en de plaisantes et vite superficielles anthologies à la mode, genre Dictionnaire amoureux de tout ce que vous voudrez ! - Un Dictionnaire de restaurateurs d’œuvres d’art, peintures et dessins seulement, comme s’il y avait au départ de cette entreprise proprement démesurée un ardent désir de réhabilitation, une sorte de revanche s’attachant à rendre leur place, toute leur place aux restaurateurs, admirables, incontournables héros qu’ils sont, à leur façon, de la noble cause de l’art et des musées.

Saluons donc la vertueuse triade - Nathalie Volle, Béatrice Lauwick, Isabelle Cabillic, ne les distinguons pas, ne les séparons pas dans l’éloge ! - qui, dans une imparable conjugaison d’efforts, de talents et de recherches, ont su porter cette novatrice, ô combien fructueuse exploration [3]. Ainsi que le note Nathalie Volle dans une claire et consistante introduction [4], l’heure était plus que bienvenue de s’intéresser enfin, enfin… aux restaurateurs en peinture et dessin. Et ce, dans le cadre tout approprié de l’Institut national de l’histoire de l’art. Déjà, la question avait été abordée là, par le biais de systématiques mises en ligne de bases de données [5], quant aux historiens d’art et connaisseurs ou aux marchands et curieux (de l’opportun recensement et exploitation des catalogues de vente où brillent non moins les Anglo-Saxons et l’admirable Fondation hollandaise Custodia !), quant aux fabricants et fournisseurs de matériels et matériaux pour artistes (couleurs, toiles, supports divers, d’où l’exploitation des Almanachs du commerce que Béatrice Lauwick propose dans un opportun chapitre à part).

Ce monde des restaurateurs d’œuvres d’art, comprenons qu’il est relativement discret, fragmenté, de ce fait mal connu par voie d’archives des plus dispersées, et par conséquent encore trop peu couvert par la bibliographie, la multiplicité même des techniques de restauration le rendant d’un abord délicat,…

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