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Conférences de l’Académie royale de peinture et de sculpture, t. III, Les conférences au temps de Jules Hardouin-Mansart, 1699-1711

Le remplacement de Noël Coypel par Charles de La Fosse comme directeur et l’élection de Roger de Piles comme conseiller honoraire signifièrent, à partir de 1699, le triomphe du parti des coloristes à l’Académie royale de peinture et de sculpture. Le troisième tome des Conférences couvre donc la période où cette conception de l’art fut officiellement reconnue, durant le protectorat du surintendant Hardouin-Mansart (1699-1708), auquel succéda le marquis puis duc d’Antin. Pendant cette période, les directeurs successifs furent La Fosse, Coysevox (1702-1705), Jouvenet (1705-1708), François de Troy (1708-1711) et Van Clève.

Prononcés à partir de 1700, les discours de Roger de Piles furent regroupés et publiés dès 1708 dans le Cours de peinture par principes. À une exception près (p. 121-127), les manuscrits de ces discours ont disparu : c’est ce qui explique que les éditeurs des Conférences aient eu recours à leurs anciennes versions imprimées pour donner leur juste place à ces développements, qui jouèrent un rôle majeur dans l’évolution de la pensée académique.

Outre les théories désormais bien connues de Roger de Piles concernant le clair-obscur (p. 37-46), l’« invention » (p. 49-59), ou encore l’étude de la peinture (p. 171-181), son développement sur l’enthousiasme, défini comme « un transport de l’esprit qui fait penser les choses d’une manière sublime, surprenante et vraisemblable » (p. 118-120), offre, au sein d’un discours sur la disposition (p. 111-120), un écho particulier à la traduction, déjà ancienne, par Boileau du Traité du sublime du pseudo-Longin. De même, dans ses discours intitulés « Du vrai dans la peinture » (p. 121-127) et « Du dessein » (p. 156-171), Roger de Piles place l’étude de l’anatomie à la source du beau dont l’antique a su donner l’exemple : une beauté fondée sur le « vrai composé » ou « parfait », distingué du « vrai simple » et du « vrai idéal », ce qui s’inscrit dans une sensibilité pleinement française réticente à…

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