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Turner and the Masters

Londres, Tate Britain, du 23 septembre 2009 au 31 janvier 2010.
Paris, Galeries Nationales du Grand Palais, du 22 février au 24 mai 2010.

1. Willem Van de Velde le jeune (1633-1707)
Le début de la tempête, 1672
Toledo, Courtesy Museum of Art
Photo : Service de presse
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Avant qu’elle ne s’installe au Grand Palais, à partir du 22 février prochain, Turner and the Masters accueille ses premiers visiteurs, nombreux, enthousiastes, à Londres. Juste récompense d’une présentation qui associe le texte et l’image de façon si précise qu’il n’est pas besoin de longues explications pour comprendre ce que les commissaires veulent nous dire. Pourtant le propos dépasse largement le plaisir de rapprocher Turner de ses modèles avoués ou le désir de nous faire mesurer avec quelle avidité et constance il s’est nourri d’eux. S’approprier les grands anciens allait de soi pour le jeune peintre londonien (1775-1851), d’autant plus qu’on le mit vite au travail, comme Ingres au même moment. Les modes d’apprentissages rapprochaient les deux rives de la Manche à la fin du XVIIIe siècle, non moins que les motivations à exploiter les recettes éprouvées. Fils de barbier, Turner a 15 ans lorsqu’il expose pour la première fois dans les espaces de la Royal Academy, traditionnellement plus lié au marché des images que le Salon parisien. Il avait pris en mains très tôt son éducation, copiant d’après la gravure ou les tableaux qu’il croise chez ses protecteurs et collectionneurs. De Rembrandt à Piranèse, le champ est très ouvert.

Le retiennent aussi, naturellement, les ténors du paysage britannique des années 1790, Richard Wilson en tête. Ce dernier, alors en pleine vogue, passait pour être le Claude anglais, plus poète même que son modèle lorrain. L’émulation qu’il éveille en Turner s’illustre ici de beaux exemples, preuves que le cadet apprend vite à donner plus de puissance à son espace et d’intensité à sa lumière. C’est d’ailleurs un trait de sa personnalité que de ne pas s’en laisser conter. Des marines de Van de Velde le jeune (ill. 1), dans un genre aussi lucratif que la pastorale…

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