Palais de la Porte Dorée : « une joyeuse alternative à l’escalier imposant et intimidant »

Le Nid de Tadashi Kawamata
Selon Frédéric Julienne, « il sera toujours possible
d’observer [les reliefs de la façade] depuis
les coursives et à travers les maillages du Nid.
Chacun pourra juger sur cette maquette
de la possibilité de voir les reliefs
Photo : © Construire
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11/2/10 – Patrimoine – Paris, Palais de la Porte Dorée Le Canard Enchaîné, dans sa rubrique « Le mur du çon », couronne chaque semaine une personnalité.

Sans doute pourrait-il honorer dans sa prochaine édition l’architecte Loïc Julienne, en charge de la mise en place de l’œuvre de Tadashi Kawamata qui doit être plaquée sur la façade du Palais de la Porte Dorée (voir l’article), dont la construction est imminente (ill.) et contre laquelle plusieurs articles de presse sont ou vont paraître (voir notamment le texte d’Adrien Goetz dans Le Figaro paru le 11 février 2010, hélas absent du site Internet de ce journal).

L’architecte, interrogé par la journaliste Carole Lefrançois pour le supplément Sortir de Télérama, donne en effet des arguments particulièrement percutants. Il est question de « domestiquer ce bâtiment » (sic). La passerelle de Kawamata sera, je cite, « une joyeuse alternative à l’escalier imposant et intimidant de l’entrée actuelle ». Le pauvre doit être particulièrement sensible pour être intimidé par un escalier. Lorsque l’on veut tuer son chien, on l’accuse de rage : l’édifice est donc traité de « froid et austère ». Heureusement : « cette œuvre exceptionnelle [il parle bien sûr du Kawamata, pas du bâtiment de Laprade] s’intègrera merveilleusement au musée ». On admirera l’intégration d’une construction dont il reconnaît pourtant qu’elle dissimulera « une partie des reliefs de la façade. »
Mais le meilleur est pour la fin : l’architecte conclut, attribuant ce bon mot à un Architecte des Bâtiments de France, que ce Nid (le nom de l’œuvre) est « finalement une forme de rédemption pour cet ancien musée des colonies ». La repentance est à la mode : même les monuments historiques doivent, aujourd’hui, demander pardon.

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